Placée sous mandat de dépôt vendredi 05 mars après sa comparution devant la Criet, l’opposante Reckya Madougou séjourne à la prison civile de Missérété.
La candidate recalée à la présidentielle du 11 avril dernier est accusée dans une affaire de tentatives d’assassinat de personnalités politiques pour mettre en péril le processus électoral. Le président de GERDESS Afrique Me Sadikou Alao interrogé par Reporter Bénin Monde, pense que la seule chose qui est reprochée « à Reckya MADOUGOU c’est d’être dans un pays ou tous les opposants sont asséchés financièrement ».
« Je ne savais pas que l’argent et un carnet d’adresses suffisent à constituer une arme de guerre au point qu’on dise que ces moyens sont des moyens terroristes »,critique par ailleurs l’avocat. Il estime aussi que le timing n’est pas approprié parce que le Bénin est dans une période de précampagne électorale. Pour lui, c’est tout à fait normal que les hommes et femmes politiques s’activent et mènent des activités politiques. Ce n’est pas dans cette période qu’il faut les poursuivre.
Me Sadikou Alao a également mis en cause la juridiction chargée de l’affaire en l’occurrence la Criet. A l’en croire, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme est une juridiction d’exception à caractère politique. Elle n’est pas neutre, selon ses dires.
S.E