Bénin : Un nouveau mandat d’arrêt contre Ajavon ; la réaction de son parti

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Nouveau mandat d’arrêt contre l’homme d’affaires Sébastien Ajavon. C’est la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) qui l’a décerné, ce lundi 1er mars 2021, contre l’homme d’affaires béninois en exil. Un ancien ambassadeur béninois a écopé de deux ans de prison dans le même dossier.

L’ancien allié politique de Patrice Talon est visé par un nouveau mandat d’arrêt émis par la CRIET. Selon la justice, Ajavon est reconnu coupable d’usage de fausse attestation et escroquerie dans une affaire de faux et usage de faux en écriture publique, complicité et escroquerie.

Le dossier pour lequel Sébastien Ajavon a été condamné est relatif à une affaire de remboursement de Tva. L’affaire  remonte au régime du président Boni Yayi. Elle avait été traitée par le Tribunal de première instance de Cotonou et l’homme d’affaires a gagné en première instance. L’Etat béninois avait été condamné à payer à Sébastien Ajavon 13 milliards de francs Cfa. Fin 2014, après avoir payé une partie des 13 milliards de francs Cfa suite à un accord, l’Etat suspend les paiements en 2016. A l’avènement du régime de la Rupture dont le candidat élu a été soutenu par Sébastien Ajavon, l’Etat a saisi la justice d’une plainte contre la société Comon Sa de Sébastien Ajavon. L’affaire confiée à la Criet a connu son verdict lundi 1er mars 2021. La CRIET a condamné Sébastien Ajavon à 5 ans de prison.

Dans le même dossier, Mouftaou Laleyè, ancien ambassadeur du Bénin près le Nigeria a écopé de deux (02) ans de prison ferme et une amende de 400 000 FCfa. Il a été condamné par la Criet pour l’usage d’une fausse attestation dans le dossier opposant l’Etat béninois à Cajaf comon.

E.A.T.

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COMMUNIQUE DE L’UNION SOCIALE LIBÉRALE (USL)

Le parti de Sébastien Ajavon monte au créneau et clarifie

Il s’agit d’un vieux dossier datant de 2013 dans lequel la société COMON S.A. était plaignante et avait gagné contre l’Etat béninois. Ce dernier lui devait alors plus de  13 milliards de crédit de tva.

Afin d’éviter de payer les dommages et intérêts qui s’élevaient à environ 50 milliards, l’Etat était entré en négociation avec ladite société et un protocole d’accord a été signé le 31 décembre 2014 aux termes duquel l’Etat a reconnu devoir environ  13 milliards, ce qui ne représentait que le principal, étant donné que dans les accords la société COMON SA a consenti ne plus percevoir les dommages et intérêts.

Précisons que ce protocole d’accord  a été enregistré au niveau du Tribunal de Première Instance de Cotonou.

Le gouvernement du Président Yayi Boni s’est alors engagé à payer la société COMON SA de façon échelonnée par des certificats de détaxe.

Le paiement a commencé vers la fin du  régime du Président Yayi Boni et s’est poursuivi avec l’actuel gouvernement jusqu’ en octobre 2016 avant d’être interrompu avec la fameuse affaire de 18k de cocaïne introduits dans l’un des conteneurs destinés à la Société COMON SA.

A partir de ce moment le gouvernement dirigé par Patrice Talon n’honore plus l’engagement de l’Etat.

Pire, c’est ce gouvernement qui, en représailles dépose plainte pour faux et usage de faux et escroquerie.

Comme dans l’affaire dite 18 kg de cocaine où la justice béninoise a tranché définitivement, celle-ci qui a été vidée en faveur de la société COMON SA par la justice béninoise (sans aucun appel des deux parties), est réchauffée par la CRIET dont les missions sont perceptibles.

Au Bénin, le gouvernement du Président Patrice TALON tente une fois de plus de faire passer la victime COMON SA, légendaire premier contributeur fiscal du Bénin, pour un  bourreau économique.

Cette situation appelle juste quelques questions soumises à la réflexion :

 

  1. *Si le gouvernement dit de la Rupture a continué à payer les 13 millards à la société COMON SA, serait-il donc complice d’usage de faux et escroquerie?*

 

*2. Commence-t-on à payer une dette qu’on ne reconnaît pas?*

 

  1. L’Etat n’est-il plus une continuité au Bénin ?

 

*4. Dès sa prise de fonction, le président Talon ne s’est-il pas payé lui-même plusieurs dizaines de millards sur la base d’une décision de justice?*

 

*5) Les sociétés du Président Talon n’ont-elles pas toujours bénéficié des faveurs de détaxe sans même aucun recours à la justice?*

 

A chaque Béninois épris  de justice et de paix de répondre à ces questions en son âme et conscience.

 

Dans tous les cas, *la Cour Africaine  des Deoits de l’Homme et des Peuples est déjà saisie du dossier depuis juin 2020*. Sa décision est attendue pour rétablir le droit acquis de l’intéressé par des décisions de justice devenues définitives.

 

*La justice triomphera*

 

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