A travers un point de presse tenu lundi 22 décembre 2014 à Parakou à l’issue de sa tournée dans les usines de Coton du Septentrion, le chef de l’Etat Boni Yayi a fait des révélations surtout en ce qui concerne les dossiers Coton et le Programme de vérification des importations (Pvi), Nouvelle génération. Lire l’intégralité de sa déclaration.
« Vous avez dû constater que depuis j’ai engagé cette tournée pour visiter les usines d’égrenage de coton suite logique du traitement du coton graine voulu par nos chers compatriotes, ceux-là qui constituent la base essentielle de notre société, qui travaillent de jour comme de nuit soumis à la pénibilité du travail, sous la pluie comme sous le soleil. Semble-t-il au titre de la campagne 2014-2015, la production excèderait 2 00 000 tonnes. Nous avons engagé des discussions pour que tous les fils de ce pays puissent se réunir, puissent travailler ensemble, pour que nous puissions relever le défi de l’égrenage, c’est un défi. Mes chers compatriotes, comme suite logique, nous nous engageons maintenant dans le processus de l’égrenage. Mais vous savez, nous sommes convaincus que beaucoup reste à faire. Soyons humbles dans la vie. Notre souci est que les bases de notre agriculture soient diversifiées. Nous n’avons pas encore réussi. C’est un combat permanent. Et lorsqu’on parle de la diversification de la base agricole, je fais allusion au palmier à huile, à l’ananas, le soja, le coton, café, caca etc. Le café et le cacao peuvent pousser dans notre pays notamment dans le plateau. Donc nous parlons de la filière coton. Vous savez bien que nous avons connu une histoire mouvementée vraiment inutile. Mais avec la grâce de Dieu dans tous les cas de figure, mes chers compatriotes, Dieu le père céleste nous aidera, pour que nous soyons toujours unis, pour que notre pays puisse prospérer. C’est là l’essentiel de tous mes vœux. Pour cette question de coton, au départ c’était dit qu’il faut laisser la filière au secteur privé. Il est vrai, moi-même je crois au miracle du secteur privé, naturellement vertueux et épris de moral. La filière, pendant un certain temps a été cédée dans tous ses compartiments au secteur privé, que ce soit l’approvisionnement en intrant, que ce soit l’égrenage, que ce soit le placement, je simplifie les trois étapes. Mais lorsqu’on a fait le bilan, mes chers compatriotes, les producteurs n’en ont pas eu pour leur compte et ont envoyé une délégation au Palais me voir, pour me dire qu’ils sont fatigués, car, plus ils produisent, plus ils sont pauvres et que le chiffre qui est donné par le privé n’est pas fiable et que leur production est sous-estimée. J’ai fait venir une commission internationale qui m’a laissé ses conclusions confirmant les allégations du monde producteur. Naturellement lorsqu’on parle du secteur privé, ce sont mes compatriotes que vous connaissez bien et que j’aime du fond du cœur et nos relations personnelles sont bonnes. Mais nous avons besoin d’accorder notre vision, autant renforcer l’intérêt général et renforcer ses intérêts particuliers. Et j’ai dit en tant que garant de l’intérêt général, qu’il fallait revoir les choses. Prenons les trois volets. Le volet approvisionnement en intrant, il est le seul. Pendant qu’on parlait du coton, je dois vous rappeler que quelques mois auparavant, nous avons eu des problèmes sur ce que vous connaissez maintenant et qu’on appelle le PVI. Pendant qu’il gérait le coton, il dit qu’il veut faire le Pvi, toujours en monopole. Et pendant qu’on gérait la crise du Pvi, on a eu la chute du port qui est le poumon de notre économie nationale. Pendant qu’on gérait cela, la crise du coton apparaît et il avait le monopole de l’approvisionnement en intrant, c’est lui seul qui fournit tous les intrants, engrais et insecticides. Il avait tout en ses mains. En mai 2012 où les producteurs se sont endettés pour s’attacher des services d’une main-d’œuvre, pour emblaver, pour piquer le coton, au moment où ils attendaient les engrais, mon cher compatriote déclare « Si je n’ai pas le Pvi, je ne livre pas les intrants et ce, à la dernière seconde. Ce fut un blocage terrible mes chers compatriotes. On a tout fait pour nous approvisionner, il nous a bloqués partout, jusqu’en Ukraine. Je lui ai dit, mon cher ami, comment peux- tu priver d’intrants tout ce monde paysan qui t’a nourri pendant plus de trente ans? Ils sont déjà pauvres et ploient sous le soleil et sous la pluie. Vous connaissez la suite, la campagne 2012-2013 s’est déroulée dans des conditions difficiles, parce que marquée par la pénurie des intrants de qualité. Il nous poussait même à aller acheter des engrais chers dans des pays voisins. Chers compatriotes 240 000 tonnes qui ont été égrenés. Je dois avouer que si le gouvernement ne venait pas au secours, il nous privait totalement des intrants. Et même pour fournir les intrants, il est allé prendre de ressources dans les banques et dans sa fuite, il a tout emporté, privant certaines banques aujourd’hui de près de 55 milliards, les privant ainsi de la possibilité de soutenir l’économie de notre chère patrie. Mais en dépit de cela, le mode rural a produit près de 120 000 tonnes là où ils étaient à 240 000 tonnes. Au cours de la campagne 2012-2013. En termes de rémunération, de 10 milliards, la rémunération des producteurs est montée à près de 25 milliards.
Nous nous retrouverons à la campagne 2013-2014, j’étais malheureux, comment faire en sorte que tous les fils puissent se retrouver? J’ai donné des instructions au ministre de les appeler et d’engager des discussions avec eux. Je vous rappelle que nous avons aujourd’hui 19 usines sauf erreur de ma part. 1O usines qui appartiennent aussi bien à l’Etat qu’à lui appelées Sodéco et lui-même détient 5 usines et les autres privés, 4. Je leur ai dit : «faites un appel pressant pour qu’au cours de la campagne 2013-2014, l’égrenage se fasse dans de bonnes conditions. Pendant 4 mois, ils ont fait du dilatoire. Historiquement parlant, depuis les indépendances l’égrenage commence fin octobre. Donc au titre de la campagne par exemple 2013-2014, l’égrenage a commencé en février 2014, au lieu d’octobre 2013, 4 mois de perdus. Ainsi pour une production de 307 000 tonnes, l’égrenage n’a pas pu être fait. 11000 tonnes de coton graine ont été rattrapés par la pluie. Vous savez qu’il a plu abondamment l’année dernière.
On en est arrivé là, mais nous on ne savait pas qu’ils avaient un plan B soit disant que « tant que nous ne sommes pas là, il n’y aura pas de coton au Bénin ». Je leur ai dit, mes chers compatriotes, ne faites pas cela, car ce sont des millions de jeunes qui sont en jeu. Si on les abandonne, de Djidja jusqu’à Zogbodomey, en passant par Aplahoué, Kétou, jusque dans la partie nord de notre chère patrie, qu’est-ce que nous allons en faire? On parle de chômage massif des jeunes et des femmes. Je fais allusion à vous, mes chers compatriotes.
Naturellement, la campagne s’est soldée par des balles cartonnées etc. Mais en fait ce coton n’est pas perdu. Si nous étions dans une économie développée, ce sont des matières premières (biomasse) pour produire de l’électricité. On devrait en faire d’autres usages. Ils sont en train de les placer en ce moment, mais pas dans des conditions normales. J’ai dit en tant que garant de l’intérêt général, qu’il fallait revoir les choses même le coton fibre cartonné. Et c’est ce que vous voyez là. Je disais que ce résultat au titre de la campagne cotonnière 2014-2014, est dû à notre incapacité de réaliser un consensus qui puisse préserver non seulement l’intérêt général, mais encore leurs propres intérêts.
Mais moi personnellement, je vous le jure, je n’ai aucun problème personnel. Mon défaut, c’est mon attachement à l’intérêt général. Alors, ils se sont retirés d’eux-mêmes et ont refusé d’égrener. Il n’y a que (10) usines de la Sodéco, plus les quatre (04) privés. Donc c’est 14 usines qui ont égrené. Il a lui-même retiré ses cinq usines personnelles pour qu’on en arrive à ce résultat que je viens d’évoquer. Chers compatriotes, nous nous retrouvons aujourd’hui au titre de la campagne 2013-2014. Nous avons pu faire 400 000 tonnes réjouissons-nous. Au moment où ils étaient là, nous ne faisions que 120 000, 130 000 etc. Maintenant que le gouvernement est revenu, on est remonté à 240 000, 250 000 tonnes, puis après 300 000, 400 000. Peut-être en 2015, 2016, nous irons au-delà parce qu’il n’est plus question de descendre.
Mais la question de gouvernance se pose, mes chers compatriotes Tant que nous n’aurions pas trouvé une issue. Chers compatriotes, j’ai encore demandé d’aller les chercher. Ils ont engagé des discussions pendant deux mois. Je les ai reçus, il y a cinq jours. J’ai fait 4 heures avec eux en tant que Président de la République, garant de l’intérêt public. Je leur ai parlé en frère. C’est un appel à la patrie et rien que la patrie. Ils m’ont dit qu’avant d’égrener 400 000 tonnes, ils ont des conditions. Je leur ai demandé lesquelles. Mes chers compatriotes, la première, c’est la non-implication des producteurs dans le conseil d’administration de la Sodéco. Cette question est fondamentale. En toute chose il faut le rassemblement de tous. Au moment où on montait cette affaire, l’idée était de brader ces 10 usines et qui appartenaient aux Béninois et moi je lui ai dit que je ne vais rien vendre. Je regroupe les 10 usines, et je crée la société qu’on appelle la Sodéco. Le Burkina l’a fait. Eh bien la Sofitex comprend l’Etat, les producteurs et certains privés et les producteurs contrôlent 90% et un groupe français à peine 2%. Retenez, la présence des producteurs dans le Schéma pour qu’à chaque session du conseil d’administration, les producteurs s’expriment et donnent d’ailleurs l’orientation puisqu’ils sont sur leur terroir. Au Mali, la totalité des usines de la Compagnie malienne du développement textile est contrôlée par l’Etat. Il y a 18 ou 19 usines qui appartiennent à l’Etat. A aucun moment, ils n’ont accepté de faire ce que le Bénin a fait, c’est-à-dire, brader les usines à un privé. Mes chers compatriotes, ce que j’ai proposé lorsque je suis arrivé, c’est que j’ai proposé de regrouper toutes les usines et ils ont prévu prendre 80% de l’ensemble des usines. Je m’y suis opposé. J’ai refusé car pour moi, le jour où ils s’opposeront au gouvernement, ce serait du chaos. On lui a donc affecté 33,5%. L’Etat a pris le reste et il restait 17,5%. Et on s’était entendu qu’il gère les 17 % Pendant deux ans et qu’il les libère aux producteurs en décembre 2011. Mon rêve était que chacun puisse avoir un bon, même si c’est 100f. Si vous prenez France télécom, le capital est ouvert à des millions de Français. S’il y a Assemblée générale des actionnaires de France télécom, c’est des millions de Français qui s’asseyent et à cette occasion en Assemblée générale, on parle de façon démocratique. C’est la démocratisation de l’actionnariat. Donc après décembre 2011, il a refusé de leur retourner les 17%. Il était donc devenu l’actionnaire majoritaire. Il était donc président du conseil d’administration. C’est lui qui a désigné le Directeur général, et pendant tout ce temps, l’Etat béninois n’a jamais su comment la Sodéco est gérée. On assiste à des transferts de ressources dans les paradis fiscaux de par le monde. On a proposé faire un audit, ils s’y sont opposés en proposant de prendre leur propre cabinet d’audit en écartant l’Etat de tout. C’est ce qui nous empêche de prendre une décision pour accélérer l’égrenage pendant la campagne 2013-2014, parce qu’au conseil d’administration c’est lui qui décidait. Et tout ceci est dû aux 17% qu’ils détenaient. L’Etat a donc décidé de retirer les 17% et lui verser la contrepartie (6 milliards dans un compte). Nous allons récupérer les 17 % et les retourner aux producteurs. Ils seront ainsi représentés au conseil d’administration et ils verront eux-mêmes la gouvernance de la filière. Nous étions donc bloqués et le dossier est pendant devant la justice. Je leur ai demandé de reprendre les discussions. Mais le jour où je les ai reçus, ils ont refusé de céder une quelconque part aux producteurs. La deuxième condition qu’ils ont posée, en 2012 où ils ont refusé de livrer les intrants, nous avons réquisitionné les usines. Ce sont les attributions de l’Etat en tant qu’actionnaire. L’Etat avait 49% puisqu’ils étaient supposés libérer les 17% en décembre 2011. Dans les discussions que nous avons eues, ils sont venus me dire, Monsieur le Président, vous annulez la réquisition. Je leur ai demandé de commencer par égrener et que c’est à l’œuvre qu’on reconnait l’artisan. Si je vois que vous êtes vraiment retournés à la mère patrie et que vous travaillez, la réquisition n’est pas un problème. Mais pour l’instant nous si annulons la réquisition nous serons obligés de vous retourner les 10 usines et plus vos 5 cinq usines, cela fera 15 usines. Et si vous refusez encore d’égrener, allons-nous laisser les 400 000 tonnes sous la pluie? C’est quasiment impossible pour moi. Si vous voulez retourner les producteurs contre moi, vous ne réussirez pas. Donc il n’est pas question de lever la réquisition. Mes chers compatriotes, retenez cela, même l’économie libérale que nous avons choisie déteste le monopole. S’il n’y a pas d’éthique et de morale, le monopole du secteur privé est plus dangereux. C’est plus dangereux que la fièvre Ebola, je vous le jure. En tant que mode de gestion, le monopole de l’Etat doit aussi être revu. C’est pourquoi moi je pense à un partenariat équilibré où les privés doivent trouver pour leur compte, les producteurs doivent trouver pour leur compte. Ceux qui financent la campagne doivent aussi trouver leur compte et l’économie tout entière etc. La preuve, il y a environ deux semaines, les Américains et les Européens ont sanctionné des entreprises qui sont dans l’informatique dans une position de monopole. Elles ont payé des milliards de dollars et d’Euros. Il ne faut donc pas que nous faisions l’expérience du monopole ni du secteur privé ni du secteur public. En conclusion pour cet exemple de monopole, au moment où les producteurs avaient besoin d’engrais et d’insecticide, ils avaient les produits et à la dernière seconde il refuse de livrer. C’est donc une manière de tuer le coton. Voilà le danger du monopole. A tout moment, le privé qui a le monopole dans une filière aussi stratégique qui concerne des millions de Béninois peut le faire, mes chers compatriotes, c’est après mon départ que cela peut se faire. Et je recommande d’ailleurs à ceux qui vont me succéder, de bien réfléchir, ce n’est pas une affaire de querelle personnelle. C’est une question de conviction. La troisième condition qu’ils ont posée, c’est que la campagne 2014-2015 va démarrer en mai 2015 et de considérer le coton graine qui va sortir lui appartient et de l’autoriser à égrener et à faire des placements à terme et ceci à partir de février 2015. Je lui ai répondu que je ne peux pas hypothéquer le travail de mes compatriotes et qu’il faut qu’on se retrouve ensemble. Il est vrai que ce sont des techniques qui existent, mais si je vous autorise…,les traders vont vous octroyer des avances de fonds. Aujourd’hui les coûts sont au plus bas. Qu’allez-vous faire avec cet argent. Je n’ose pas croire que c’est pour déstabiliser le Bénin. Alors même que les producteurs ne sont pas impliqués vous irez placer vous seuls et ce sont des engagements irrévocables parce que lorsqu’ils sont partis pour la campagne 2013-2014, Dreyfus est venu à Cotonou nous menacer en disant que les privés avaient déjà placé le coton et nous sommes tenus de le livrer entre 30 000 et 50 000 tonnes. Autrement ils allaient m’assigner au Tpi. Je leur ai demandé pardon car le Tpi est fait pour connaitre des crimes que moi je n’ai pas commis. Nous leur avons donc livré le coton au prix largement inférieur au prix auquel le coton était vendu à l’époque. Mais eux, ils avaient déjà perçu les fonds et c’est le schéma qu’ils nous proposent encore. Ils ont voulu qu’on officialise tout par des écrits pour qu’en son temps ils nous amènent devant la justice pour des procès qu’ils ont toujours gagnés. J’ai donc refusé de signer quoi que ce soit, je ne veux pas d’histoire. Je leur ai demandé d’accepter que les compatriotes producteurs puissent s’asseoir à la table du conseil d’administration pour que nous puissions prendre ensemble ces décisions. Si l’on doit en arriver là, nous avons besoin l’un de l’autre, nous gouvernement, vous en tant que secteur privé, les producteurs et les banques qui nous soutiennent, ensemble nous allons nous voir pour décider des techniques de placement. Mais que nous prenions la décision de dire que vous êtes les propriétaires du coton graine dès février 2015 pour une campagne qui va commencer en mai 2016, qu’allez-vous faire avec l’argent puisque vous projetez de me faire tomber alors que je suis dans mon mandat constitutionnel. C’est le sens des marches par-ci, par-là, notre incapacité à organiser les élections et on met tout sur mon dos. Le gouvernement n’a rien à voir dans la non organisation des élections. C’est le parlement qui en a le monopole et je n’en suis pas jaloux. Mon rôle à moi est d’assurer le financement, de convoquer les corps électoral et d’assurer la sécurité. Je ne peux pas convoquer le corps électoral si le Président de la Cena ne m’informe pas de la disponibilité de la liste électorale. Or la liste n’est pas disponible. Pour la sécurisation du scrutin, moi je suis prêt. Les forces de défense et de sécurité sont prêtes. Donc Yayi Boni et son gouvernement n’ont rien à voir dans cette affaire. Mais ils disent qu’ils marchent contre Yayi Boni. Donc c’est pourquoi j’ai dit que la télécommande est ailleurs. Elle d’origine cotonnière, d’origine Pvi, etc. Je vous le jure, si notre pays est dans cette turbulence, c’est une, deux ou trois personnes qui sont en train de détruire notre République. Je n’ai rein fait. Et nous sommes arrivés à ce stade aujourd’hui. Mais je continue de dire que le dialogue continue, la porte n’est pas fermée. Nous devons donc trouver une issue. Mais en attendant, ce dialogue n’est pas suspensif de l’égrenage. Mes chers compatriotes travailleurs, le message que je suis venu vous porter est de continuer à travailler de jour comme de nuit. Nous allons imaginer des primes de rendement pour que vous puissiez terminer l’égrenage en fin mars au plus tard. Et c’est possible, c’est votre maison et c’est cette usine qui vous nourrit. Travaillez, travaillez, travailler. Sur cette base, je suis venu vous transmettre les vœux de la République, les vœux de bonne fin d’année, de nouvel an 2015, une année de réalisation et de bénédiction de notre chère patrie. Voilà, je tenais vraiment à venir constater si les usines ont vraiment réouvert. J’en suis heureux au niveau de la partie nord, j’irai dans la partie sud demain Mais le Dg et le ministre m’ont rassuré que 14 usines vont égrener, c’est-à dire les 10 plus les quatre qui avaient égrené au titre de la campagne 2013-2014. Et nous allons continuer les discussions avec nos chers compatriotes, mon très cher ami qui détient les 5 usines pour lui demander de venir et qu’on s’asseye et qu’on trouve une issue parce que nous sommes tous des fils de ce pays. Personne ne doit être exclu. Qu’on puisse revoir les choses, le cadre institutionnel, qu’on puisse s’asseoir, pour réussir ce partenariat que je qualifie de stratégique. Un partenariat stratégique, public-privé. J’oubliais de vous dire que lorsqu’il réclamait le coton nous lui avons demandé, et les charges de financement du coton, ils ont dit que cela ne les concerne pas. Mais vous-vous allez prendre ce qui est juteux et les charge financières, qui va s’en occuper? C’est très important ce détail là que je suis entrain d’oublier. Ils veulent faire le placement du coton, mais les charges liées au financement ne les concernent pas. Ce schéma-là, cela m’étonnerait que cela soit ce que veut le Bénin. Mais si nous nous retrouvons, nous allons pouvoir trouver une issue définitive. Rien n’est perdu, le dialogue continue avec les chers compatriotes que j’aime si tant. Ce n’est pas une querelle de personne, mais une question de mon attachement à l’intérêt général, sans détruire les intérêts de chaque Béninoise et de chaque Béninois. Tant que je suis là et même si je ne suis pas là ma conviction elle profonde parce que l’économie est complexe. Voilà le point de presse que je tenais à faire après ma tournée au niveau de la partie nord. Ma conviction est que le Bénin avance, que ce soit l’assainissement de l’environnement des affaires, que ce soit notre éligibilité au MCC, que ce soient les conclusions de Transparency International qui s’occupe des questions de corruption, que ce soient les classements risques pays faits par les grands instituts internationaux, le Bénin est de retour. Naturellement je ne dis pas que tous les problèmes sont réglés. Mais ce qui compte à mon avis, c’est l’unité nationale, la paix, la stabilité et la sécurité qui nous permettront de relever le défi de la prospérité dans notre cher pays. Que Dieu vous bénisse.»