Les députés de la 8ème législature ont, sous la houlette de la première vice-présidente de l’Assemblée nationale, Mariama Chabi Talata, adopté à l’unanimité de ceux présents ou représentés ce lundi au palais des gouverneurs à Porto-Novo, la loi N°2020-36 portant insertion et réinsertion professionnelle des allocataires de bourses d’étude et de stage en République du Bénin, après l’examen du projet de ladite loi, en présence de trois membres du gouvernement.
Composé de seize (16) articles, cette loi vient combler le vide juridique qui faisait que l’Etat béninois était victime d’une fuite de compétence depuis des années.
La nouvelle loi, recommande la nécessité pour l’Etat béninois de disposer désormais d’un plan d’insertion professionnelle des bénéficiaires de bourse avant même leur mise en formation.
Au cours des débats, les députés qui sont intervenus ont salué l’initiative du gouvernement et fustigé le fait qu’à travers les anciennes dispositions en la matière, la majorité de tous ceux formés aux frais de l’Etat ne revenaient plus au pays servir ce dernier et mettaient par contre, leur compétence au profit d’autres pays compte tenu du traitement. « Le pays végète dans un désert de compétence pendant que ses fils mettent leurs savoir-faire au profit d’autres », ont-ils déploré.
Aussi, ont-ils posé des préoccupations relatives à l’existence d’un arsenal juridique pour la poursuite des entreprises étrangères qui recrutent les diplômés dans les pays d’accueil ainsi que ceux qui s’arrangent pour avoir la double nationalité, le type d’engagement que vont signer désormais les allocataires des bourses d’étude avec l’Etat, la rémunération, les assistants dans les universités et autres.
Il n’est pas interdit aux diplômés de se mettre en même temps à la disposition d’un employeur juste à la fin de leur formation, renseigne-t-on, mais dès lors que l’Etat sent le besoin et leur fait appel dans les cinq années après leur formation, il ont l’obligation de rompre leur contrat et de revenir. Un contrat d’engagement citoyen qui obligera désormais tout diplômé à revenir au pays pour servir l’Etat pendant 10 ans avant de se retourner dans un autre secteur si tel était le cas.
Au nom du gouvernement, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Éléonore Ladékan Yayi a souligné que le cadre qui est en train d’être proposé par le gouvernement est un cadre qui vient à point nommé pour contribuer réellement au développement du pays.
Rappelons que le projet de loi relatif à l’insertion et réinsertion professionnelle des allocataires de bourses d’étude et de stage en République du Bénin a été transmis à l’Assemblée nationale par le gouvernement à travers le décret N°2020-48 du 22 janvier 2020 pour examen.
ABP