Contribuer à la jouissance effective du droit à l’éducation et à une vie libre de violence des filles et des garçons en mobilité à risques dans les départements de l’Atlantique, du Littoral et de l’Ouémé en vue de réduire les violences, les abus et l’exploitation dans les Communes de Cotonou, de Porto-Novo et Sô-Ava à travers un système de protection adapté et fonctionnel au Bénin. C’est l’objectif visé par le cadre programmatique d’Educo au niveau global. Un programme mis en œuvre en partenariat avec 20 Ong à l’horizon 2019-2024 par la création des écoles de la 2è chance et des centres d’alphabétisation pour les enfants en mobilité.
Toucher plus d’un million de personnes dans la mise en œuvre des programmes de cours accélérés, de formation et d’alphabétisation , c’est le grand défi que se lance l’Ong internationale Educo et ses partenaires pour qui, il est d’autant plus urgent d’arracher des enfants contraints par ce destin fatal. Une fatalité que l’on a le devoir moral de condamner et d’apporter expressément la touche d’une révolution pour un changement radical. Educo et ses partenaires en ont, d’ores et déjà, pris les mesures utiles et urgentes pour sauver et libérer ces enfants Educo a vu juste si 6826 enfants sont en situation de travail dans les marchés de Dantokpa, de Ouando et au Port de pêche de Cotonou. Une situation de travail qui se révèle comme un facteur de vulnérabilité. Cette mobilité expose à n’en point douter leur vie à des risques d’exploitation économique, de non-scolarisation, de déscolarisation précoce, de déficit d’épanouissement et de liberté, les traumatismes psychologiques et physique aux corollaires de consommation et de trafic de stupéfiant, la délinquance, la violence, les grossesses précoces, et j’en passe. Une kyrielle de centaines d’enfants d’environ 1600 bénéficient déjà des programmes de cours accélérés(PCA), de formation et d’alphabétisation
Des écoles alternatives rivalisent et défient les écoles formelles d’enseignement primaire
Déjà sept (07) écoles de la 2è chance sont ouvertes au plan national par Educo et ses partenaires. Ces écoles ont enregistré, en 5 ans, 144 admis au certificat d’étude primaire sur 169 candidats présentés parmi lesquelles 94 filles contre 50 garçons a déclaré André Alihonou, coordonnateurs des programmes de l’Ong Assovie, un partenaire efficace d’Educo. Un cours de 6 années déroulé en 3 ans pour atteindre ce bon résultat est une prouesse à l’actif d’Educo qu’il convient de saluer. Les enfants sont au cours de 7h30 à 14h et retournent à leurs activités dans la soirée Même s’ils reviennent nuitamment de la vente dans les marchés, les boutiques et de la ville ; cela ne les empêche pas de tenir bon dans les PCA La qualité des cours reçues et la compétence des éducatrices et la motivation des apprenants en disent long.
La visite de terrain conduite par la coordonnatrice des programmes Educo , Carine Agossou Alihonou à la tête de la délégation gouvernementale représentée par des cadres venus de 5 ministères dans les marchés de Létondougbé à Agla, Dantokpa et Koutongbé à Porto-Novo ce 14 décembre 2020 rassure et met le gouvernement en confiance. Il s’agit des cadres venus des Ministères du Plan et du Développement, de l’Intérieur et de la Sécurité, des Affaires Sociales et de la Micro finance, du Travail et de la Fonction Publique, de l’Enseignement Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle et du Ministère de l’Enseignement Maternel et Primaire. Il convient de signaler la présence remarquable du Directeur de l’Enseignement Primaire, M. Blaise Agossa et du Directeur départemental de l’Enseignement primaire du Littoral, Martin Luther Adéromou.
La réaction de ces apprenants dans la tranche d’âge de 10 à 15 ans sur les notions de cours reçues, la motivation et leur détermination révèlent qu’il s’agit bien des enfants qui nourrissent l’ambition d’une vie meilleure par le cursus scolaire.
A Dantokpa, la baraque S.O.S du Foyer Don Bosco a émerveillé la délégation. Ici b c’est un centre d’alphabétisation qui reçoit ces enfants pour les éduquer et qui retournent dans le marché. Il faut noter que l’objectif n’est pas de les sortir des marchés mais il s’agit de les aider à avoir une activité économique stable en fonction de leur âge et être libre de violence et d’exploitation.
A Koutongbé à Porto-Novo, ce sont des apprentis qui retournent en atelier à la sortie des cours dans les PCA.
A en croire Mme Carine Agossa Alihonou.qui expose, à ses hôtes, les conditions de travail et de vie pénible des enfants en deçà de l’âge de raison, Educo ne saurait se dérober de ce devoir de protection, de veille, de sensibilisation, de sécurisation, de l’hébergement, de médiation pour faire de ces enfants des personnes respectées et libres de violence, d’exploitation économique et sexuel, de maltraitance en vue de leur assurer une vie épanouie dans une société empreinte de crime, d’exaction, de barbarisme et de gain facile Elle renouvelle, à tout égard, aux membres de la délégation la détermination d’Educo de faire de cette lutte son cheval de bataille afin de sensibiliser la population pour assurer aux enfants une vie libre et épanouie. Elle en appelle à l’engagement des Gouvernants et des élus locaux pour en faire une lutte commune.
L’épineux problème posé par Educo et ses partenaires est le maintien de ces centres de formation et de cours logés dans les marchés et qui ne font pas bon ménage avec la construction des marchés et l’asphaltage. Mais la délégation gouvernementale obnubilée par l’exploit réalisé par Educo le rassure.
Valère C. HOUEKINON ( Coll)
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Les écoles de la 2è chance une priorité pour le Gouvernement, dixit Blaise Agossa
Le Directeur de l’Enseignement Primaire, Blaise Agossa n’est pas allé du dos de la cuillère en décernant le satisfecit du grand exploit à Educo et ses partenaires. Envoûte par la découverte des talents, l’encadrement et les conditions de vie de ces enfants, l’homme n’a pu remettre leur sort que dans la main de Dieu, du Gouvernement et d’Educo. Pour lui, Educo s’investit dans un combat philanthropique pour redonner de l’espoir aux enfants. Il convient de saluer l’initiative et de les encourager à ratisser un nombre plus important d’enfants en mobilité à risque, a-t-il dit. Il allègue que l’école de la 2è chance est une priorité pour le Gouvernement du Président Patrice Talon qui met déjà les petits plats dans les grands pour faire de l’école de la 2è chance une réalité afin de repêcher tous les enfants de rues au Bénin.
Selon Montcho Comlan Jérôme, Assistant du DC du ministère de l’enseignement secondaire, le combat d’Educo est une synergie d’action avec ses partenaires qui sauvent les enfants de la délinquance juvénile pour une vie épanouie et qu’il convient d’applaudir pour une société responsable et de paix.
V. C. H.