Emmanuel Macron a décrété, ce jeudi soir dans une adresse aux Français, un jour de deuil national mercredi prochain en hommage à l’ancien président Valéry Giscard d’Estaing, « figure centrale de l’histoire de notre République », décédé mercredi à l’âge de 94 ans.
Dans une adresse aux Français, le chef de l’Etat a précisé que l’ancien président et sa famille ne souhaitaient pas, « par pudeur », un hommage national, contrairement à celui qui avait été organisé pour Jacques Chirac en 2019. « Le 2 février prochain, jour de sa naissance, un hommage solennel sera organisé au Parlement européen de Strasbourg », a ajouté M. Macron.
Le chef de l’Etat a précisé que « les Français qui le souhaitent pourront écrire quelques mots d’hommage dans nos Mairies et à Paris, au Musée d’Orsay, ce haut lieu de culture que nous lui devons ».
« Au moment où se tourne, avec la mort du président Giscard d’Estaing, une page de l’Histoire de notre pays, soyez sûrs que je mettrai avec vous tout en œuvre pour faire vivre cette flamme du progrès et de l’optimisme qui ne cessa de l’animer », a-t-il déclaré en concluant son adresse télévisée.
Les obsèques auront lieu samedi 5 décembre
Les obsèques de « VGE » se dérouleront samedi « dans la plus stricte intimité familiale » à Authon (Loir-et-Cher), où il possédait un château.
« J’appartiens à une génération qui est née sous sa présidence et qui sans doute n’a pas toujours mesuré à quel point Valéry Giscard d’Estaing avait pour elle changer la France », a témoigné Emmanuel Macron, né en 1977, soit trois ans après l’entrée de VGE à l’Elysée.
Il a notamment cité « la défense des femmes et leur promotion à de hautes responsabilités, le divorce par consentement mutuel, la majorité civile à 18 ans, l’interruption volontaire de grossesse ». « Si nos vies sont plus libres, c’est aussi à son courage et à son audace que nous le devons », selon lui.
Le président défunt « a présidé à une profonde mutation de notre pays, passant d’une large période d’après-guerre et des Trente Glorieuses à des temps de défis et de rude concurrence mondiale. Il a fait entrer la France dans une modernité sociale, institutionnelle mais aussi dans une Europe en plein élan, dans une mondialisation en plein essor qui vivait déjà ses premiers déséquilibres », a-t-il ajouté.
Rappelant son action après sa défaite en 1981 face à François Mitterrand, Emmanuel Macron a estimé que, après avoir « recueilli nos suffrages », Valéry Giscard d’Estaing « finit par conquérir notre admiration, nos cœurs même ».
RFI