Le président français, Emmanuel Macron, a annoncé, mardi soir que la vaccination contre le Covid-19 ne serait pas obligatoire et que la campagne, « rapide et massive », pourrait débuter « dès fin décembre, début janvier » pour « les personnes les plus fragiles ».
Emmanuel Macron clôt un débat. Le président français a annoncé, mardi 24 novembre, lors de son allocution concernant l’allègement des mesures contre la pandémie de coronavirus, que le futur vaccin contre le Covid-19 ne sera pas obligatoire en France. La campagne de vaccination, en revanche, sera « rapide et massive » et pourra débuter « dès fin décembre, début janvier » pour « les personnes les plus fragiles ». Cela « sous réserve de validation par les autorités sanitaires ».
« Je veux être clair : je ne rendrai pas la vaccination obligatoire », a-t-il déclaré. Il a souhaité que cette nouvelle étape dans la lutte contre la pandémie se fasse « de manière claire, transparente, en partageant à chaque étape, toutes les informations, ce que nous savons, comme ce que nous ne savons pas ».
Contrat avec l’UE « sécurisant le nombre de doses » des futurs vaccins
« Certains (vaccins) seront disponibles dès la fin décembre, début janvier, et une seconde génération arrivera au printemps », a également indiqué Emmanuel Macron, assurant que la France, avec l’Union européenne (UE), avait « sécurisé le nombre de doses » nécessaires.
Quelques heures avant l’allocution d’Emmanuel Macron, la Commission européenne avait également annoncé avoir conclu un contrat avec la société américaine Moderna pour fournir jusqu’à 160 millions de doses de vaccin contre le Covid-19, le sixième conclu par l’UE avec un laboratoire pharmaceutique.
Les annonces du chef de l’État français interviennent quelques jours après la publication des résultats de plusieurs vaccins potentiels. Lundi, le laboratoire britannique AstraZeneca, associé à l’université d’Oxford, a annoncé que son vaccin était efficace à 70 % en moyenne, voire à 90 % dans certains cas, selon des résultats intermédiaires d’essais cliniques de grande échelle. Les concurrents Pfizer/BioNTech et Moderna ont revendiqué une semaine auparavant une efficacité supérieure à 90 %.
Administration « dès la validation des autorités sanitaires »
La Haute autorité de santé a indiqué qu’elle publierait « vers le 30 novembre » ses recommandations finales sur les publics à vacciner en priorité. Ensuite, « probablement vers la mi-décembre », elle rendra son avis définitif sur l’organisation de la campagne vaccinale, actuellement en cours de consultation publique.
« Nous allons organiser une campagne de vaccination (…) au plus près des personnes (…). Les autorités sanitaires avec l’État, les collectivités locales, définiront les modalités pratiques du déploiement des vaccins avec les hôpitaux, les maisons de retraite et l’ensemble des médecins de ville », a assuré le chef de l’État.
Pour « garantir la sécurité sanitaire, un comité scientifique sera chargé du suivi de la vaccination, un collectif de citoyens sera aussi mis en place pour associer plus largement la population », a-t-il ajouté.
Seulement la moitié des Français sont prêts à se faire vacciner contre le Covid-19, selon les divers sondages effectués sur le sujet.
Avec AFP