Bénin : Les Démocrates critiquent la gouvernance du régime Talon

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Dans une déclaration solennelle de rentrée politique, mardi 20 octobre 2020 ;  le parti Les Démocrates font le procès de la gouvernance du régime Talon et appellent à la mobilisation générale. L’intégralité de la déclaration.

 

PARTI LES DÉMOCRATES (LD ) : DECLARATION SOLENNELLE

DE RENTREE POLITIQUE

 

Nous n’avons pas le droit de laisser notre pays, le Bénin, son peuple et sa démocratie périr  aux mains du régime de la rupture !

Nous avons le devoir amis et camarades Démocrates, à partir de maintenant, où après avoir bravé difficultés, adversités et autres ruses, nous avons décidé et réussi à nous constituer en force politique, nous avons le devoir disais- je de briser les chaînes de l’intimidation et du terrorisme d’Etat, celles de la corruption et de l’arbitraire, celles du totalitarisme et de l’exclusion afin de reconquérir nos libertés individuelles et collectives, redorer le blason de notre justice et de nos forces  de défense et de sécurité pour enfin retrouver notre fierté et notre dignité en tant que filles et fils de ce beau pays qu’est le Bénin.

 

 

Mesdames et Messieurs les membres de la Coordination nationale ;

Militantes et Militants du Parti Les Démocrates ;

Sympathisants et Amis du Parti Les Démocrates ;

Mesdames et Messieurs ;

 

Avant toute chose, tout en ayant une pensée positive pour toutes celles qui souffrent de diverses manières dans leur âme et dans leur chair, je voudrais nous prier d’observer une minute de silence en mémoire de toutes les personnes qui ont perdu leurs vies du fait des négligences, mépris et exactions du pouvoir dit de la Rupture qui sait brimer et réprimer dans la violence et dans le sang.

(Minute de silence)

Chers Camarades ;

Dans sa marche vers plus de progrès et d’édification d’une Nation moderne et prospère, notre pays le Bénin, reconnu depuis l’historique Conférence de février 1990, comme le laboratoire de démocratie et d’Etat de droit en Afrique, se trouve confronté depuis bientôt cinq ans, à toutes sortes de péripéties qui inhibent les efforts du peuple dans la consolidation de l’unité nationale, de la stabilité politique, de la paix sociale et du bien-être économique.

En portant à la tête de la magistrature suprême de notre pays, le 6 avril 2016, le candidat qui s’autoproclame compétiteur-né, nous avons, hélas, engagé notre destin commun sur la voie de l’incertitude, de l’arrogance, de la terreur, de l’accaparement de la richesse nationale au profit d’un clan, de la confiscation du pouvoir et de la gouvernance d’exclusion qui caractérisent les régimes d’exception. Dès lors, l’exercice du pouvoir d’Etat, au lieu d’être un sacerdoce, pour l’amélioration des conditions de vie du plus grand nombre de citoyens, devient un raccourci perfide et sordide, pour consolider à travers les âges son seul clan.

Ainsi, le Président Patrice Talon, depuis son avènement au pouvoir, s’est attelé, avec violence et arrogance, à démanteler de manière méthodique toutes les institutions de l’Etat qui, avant lui, commandaient, dans un bel équilibre, notre vivre ensemble. Cette façon d’agir a malheureusement laissé surgir un nouvel ordre décadent qui ne sert qu’un agenda personnel et occulte.

Urbi et orbi, il y a mis ruse et rage qui ont tôt fait de précipiter le Bénin dans une déchéance totale au point où notre cher et beau pays s’en retrouve accablé de symptômes purulents, manifestement révélateurs d’un nouvel « enfant malade d’Afrique ».

C’est ainsi qu’en dépit de notre fierté démocratique et du palmarès modestement élogieux de notre realpolitik qui, nonobstant nos écueils de maturation progressive, forçaient admiration et respect, le Bénin de Patrice Talon est devenu la risée du monde. Il a conduit notre pays vers un déni de démocratie, fait d’une gouvernance affairiste, mafieuse et prévaricatrice des libertés individuelles et collectives.

En un quinquennat qui, heureusement, passera instamment dans l’histoire de notre pays comme une douloureuse parenthèse, le Bénin est devenu une destination à risque, selon la récente publication de l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA).

 

Béninoises et Béninois,

mes Chers Compatriotes,

Pour mettre en œuvre son plan machiavélique de destruction de notre pays, le régime de la rupture a mené avec une finesse rare qui a consisté à mettre la main sur l’économie nationale afin de disposer des ressources publiques. Pour y parvenir, il fallait maîtriser les institutions. D’où le prétexte de réformes institutionnelles, politiques et administratives iniques qui ont eu des conséquences fâcheuses sur notre peuple, notamment au plan social.

Où sommes-nous aujourd’hui au plan économique ?

Disons-le tout cru ! Le malheur actuel du Bénin est né du fait qu’il ait porté à sa tête un homme d’affaires notoirement connu pour être de réputation très controversée. Patrice Talon s’est jeté à bras raccourcis sur la proie-Bénin, pour l’étreindre et la manger jusqu’aux os, telle une sangsue immonde. Souvenez-vous, de sa profession de foi. Dès son entrée en fonction, le président Patrice Talon nous apprenait effrontément dans les colonnes du journal Le Monde, ce qu’il sait faire le mieux. Je le cite : « Ça va vous choquer. Mais ce que je fais, c’est d’abord pour moi-même. Je pense à moi tout le temps. » Et comme par enchantement et pour nous le démontrer, les deux premiers Conseils des Ministres de l’avènement de la Rupture, ont été consacrés à la réhabilitation de ses sociétés pour lesquelles, des milliards ont été prélevés des caisses de l’Etat. Cette attitude a caractérisé toute sa gouvernance.

Ainsi donc, la politique économique du gouvernement tournée vers la liquidation des entreprises par l’attribution systématique des marchés publics à des étrangers, a considérablement affaibli les entreprises béninoises. Par ailleurs, l’Etat a été absent dans le domaine de l’inclusion économique en restant théorique. C’est ce qui justifie l’inactivité des Petites et micro entreprises et des petites industries nationales qui ne savent plus à quel saint se vouer. Or face à la politique de destruction des magasins et boutiques, et à l’action peu remarquable du FNM et du FNPEJ, l’économie locale s’est totalement effondrée.

 

Mesdames et Messieurs

Comme vous pouvez en convenir avec moi, les citoyens béninois, essoufflés par l’assujettissement à toutes sortes de taxes et d’impôts grognent et grondent. Et pour cause ! Ils n’arrivent plus à satisfaire leurs besoins fondamentaux. Aujourd’hui, la majorité des Béninois mangent difficilement 2 fois par jour. Nombre de ceux d’entre eux qui louent des maisons, cumulent des loyers. Se vêtir est relégué au dernier plan. L’instruction des enfants est devenue un casse-tête pour les parents. Et enfin, tout le monde prie Dieu pour ne pas tomber malade. N’est-ce pas mes chers concitoyens ? Patrice Talon ne connaît pas les 5 besoins fondamentaux.

Le pouvoir économique des Béninois est devenu maigre du fait, d’une part, de la mauvaise répartition des ressources nationales et, d’autre part, de la mise en œuvre d’une politique d’appauvrissement qui accroît le chômage des jeunes, la paupérisation des femmes et la misère des producteurs agricoles.

 

Béninoises et Béninois, Chers compatriotes,

Intéressons-nous au volet social des actions du pouvoir actuel. A ce propos, force est de constater que les services sociaux de base dans les secteurs de l’éducation et de la santé, éprouvent d’énormes difficultés. Ainsi, on note avec amertume une insuffisance criarde de budget affecté aux directeurs d’établissements, une insuffisance d’infrastructures scolaires, la vétusté de certaines installations, l’absence d’un cadre de travail confortable pour les chefs d’établissements et leurs proches collaborateurs, une insuffisance en recrutement et en formation des enseignants qualifiés etc. Cette dernière lacune justifie aujourd’hui le choix du président Talon de faire porter un fardeau de 30 heures aux aspirants du secondaire avec la possibilité pour eux de dispenser plus d’une discipline même celle dans laquelle ils ne sont pas qualifiés. Cette option selon les syndicalistes laisse en rade plus de 5000 enseignants certifiés. Ceci atteste que le gouvernement de notre pays se soucie peu de l’avenir de nos enfants et surtout de la qualité des formations.

Le secteur de la santé n’échappe pas à ces difficultés. Le gouvernement avec son projet ARCH, n’est pas excusable quand on réalise que les allocations allouées au secteur de la santé sont inférieures à 10% du budget général de l’Etat, seuil exigé par l’OMS. Par ailleurs, on note une absence de prise en charge des personnes accidentées admises dans les services d’urgences des hôpitaux publics. La vétusté du plateau technique, l’insuffisance des soins de qualité, l’absence d’assurance maladie pour tous les Béninois sont autant de défaillances sur le plan sanitaire.

En définitive, l’ensemble du sous-secteur social est soumis aux effets pervers engendrés par les mesures d’austérité et de la cupidité de nos dirigeants.

 

 

Béninoises, Béninois, mes chers compatriotes

Il n’est plus un secret pour personne, que le peuple héroïque du Bénin connaît aujourd’hui mieux qu’hier les hommes qui le gouvernent et principalement le premier d’entre eux. Celui-là n’est pas au service du peuple de qui il tient son mandat et sa légitimité.

La pratique démocratique qui avait cours au Bénin avant l’avènement du régime de la Rupture, n’étant pas favorable à l’orientation du chef de l’Etat, il fallait à défaut de les mettre au goût du Président Patrice Talon, formater tous les logiciels et en instituer de nouveaux… C’est la pointe avancée qui sous-tend la confiscation du pouvoir législatif à travers le coup de force des élections du 28 avril 2019. Cette Assemblée monochrome installée dans le sang, en plus d’être une offense au peuple souverain, est à tous points de vue une violation de notre parcours politique depuis les indépendances. Car, même au fort temps du PRPB, l’ANR sans être une référence, tirait la légitimité de sa représentativité de sa composition qui intégrait toutes les sensibilités sociales. En mettant la main sur l’Assemblée nationale qui est la colonne vertébrale de notre assiette institutionnelle, le président Patrice Talon a aliéné à sa solde toutes les institutions de la République à savoir, la Cour Constitutionnelle, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), la Haute Cour de Justice, la Commission électorale nationale autonome (CENA), le Conseil économique et social (CES) et le COS-LEPI. Ce sont d’ailleurs les présidents de ces institutions, comme pour confirmer leur aliénation, ont autorisé pour la première fois des élections législatives « exclusives » avec le cortège de morts, de blessés graves, de prisonniers et d’exilés.

Il me plait en conséquence de m’attarder sur les législatives de l’année dernière qui ont révélé que notre peuple a exprimé sa désapprobation à soutenir un régime dictatorial.

Les manifestations qui ont suivi ce simulacre d’élections ont été réprimées dans le sang à Cotonou avec mort d’homme, à Tchaourou, à Kilibo, à Kandi, à Bantè etc. L’Assemblée issue de la parodie de ces élections a accompli sa mission en novembre dernier avec la révision opportuniste de la Constitution et les lois électorales introduisant le « nouveau certificat de conformité » et le système de parrainage pour les candidats à la présidentielle.

Pour avoir réussi à vassaliser les institutions, Patrice Talon nourrit secrètement l’ambition de revenir au pouvoir. Car, pour lui, « Ce qui permet à un président en exercice d’être réélu est sa capacité à soumettre, à avoir à sa solde tout le monde. C’est la manière dont personne n’est capable de lui tenir tête, d’être compétiteur contre lui. Si vous n’avez pas de compétiteur, vous avez beau être mauvais, vous serez réélu. »

Mais, il a déjà compris que sa théorie ne prospèrera pas cette fois-ci. Ainsi, le président Talon, en violation de son serment, envisage de s’offrir un second mandat, confiant des mesures qu’il a prises pour régenter chaque secteur. C’est ainsi que :

Premièrement, il a décidé de supprimer les droits de grève aux syndicats afin d’éviter la fronde sociale. Aussi, cette mesure vise-t-elle à faire taire les syndicats et toute personne pouvant avoir une tendance à la critique.

Deuxièmement, ses réformes ont porté sur le secteur judiciaire avec la modification du Code pénal et la création de la CRIET dont les clients, pour la plupart ne sont que des résistants. Cet acharnement contre notre arsenal juridique, a fini par semer le doute dans l’esprit des justiciables qui ne croient plus en la Justice béninoise. Dans cet élan de supra hégémonie d’un seul homme sur tout un peuple, la Justice est instrumentalisée et il se susurre, que les juges prennent des décisions qui leur sont rédigées au Palais.

Troisièmement, il a procédé à la nomination à la Cour constitutionnelle de ses obligés et de ses affidés qui entérinent le vote de toutes les lois même les plus scélérates et liberticides qui leur sont soumises.

 

Quatrièmement, dans le secteur des médias, tout en sabordant la presse par des contrats, il a fait voter la loi portant code du numérique qui ramène les peines privatives de liberté. La presse est caporalisée et bâillonnée.

 

Cinquièmement, et au plan politique, de potentiels rivaux sont contraints à l’exil et le peuple lui-même réduit à un esclavage de type  nouveau.

C’est dans cet environnement de défis que le Parti Les Démocrates est né pour porter la voix du peuple et de tous les opprimés, revendiquer et restaurer la démocratie et redonner espoir au peuple souverain.

 

 

Militantes et Militants du Parti Les Démocrates,

Béninoises et Béninois, mes chers compatriotes,

Pour que la longue nuit faite de désillusion, de tristesse, de cauchemars, de deuil qui s’est abattue sur le Bénin n’abîme pas pour longtemps encore les pas des vaillants citoyens de notre pays, et nous condamne à l’errance et à l’égarement, la Flamme du Parti Les Démocrates, sur fond de sursaut patriotique s’est levée pour éclairer et baliser la route afin de conduire dans la foi, la paix, la détermination et la concorde nationale notre marche vers un lendemain meilleur conformément aux acquis inaliénables de notre mémorable Conférence nationale de février 1990.

Mesdames et Messieurs,

Citoyens du Bénin,

Le Parti Les Démocrates, fort de ses idéaux fondateurs et suivant son idéologie, la social-démocratie, et s’appuyant sur le pluralisme politique et social, se positionne comme une alternative crédible pour conduire notre peuple vers une aube véritablement nouvelle que nous appelons de tous nos vœux. A cet effet, nous lançons un vibrant appel à tous les militantes et militants du parti Les Démocrates, aux forces politiques soucieuses de l’avenir de la démocratie dans notre pays, où qu’ils se trouvent et au peuple béninois tout entier pour qu’ils se débarrassent de la psychose de la peur afin d’arracher leurs droits civils et politiques des mains des oppresseurs. Cette psychose de peur que la Rupture a instaurée fait partie de sa stratégie pour s’éterniser au pouvoir. Disons ensemble halte à cette pratique anti démocratique.

En s’offrant pour aider à la création d’une plateforme fédératrice de toutes les forces vives de la Nation, le chantier prioritaire et urgent du Parti les Démocrates est le rétablissement et la consolidation, au Bénin, de la démocratie, de l’Etat de droit et des libertés fondamentales. Il s’agit concrètement et à court terme, de mettre par des voies légales un terme au régime dictatorial qui règne au Bénin depuis bientôt cinq ans. Nous voulons recentrer les actions de développement socio-économiques sur le citoyen béninois. Nous voulons restaurer les valeurs morales, intellectuelles et culturelles qui ont jadis fait la grandeur du peuple béninois. Pour y parvenir, Les Démocrates s’engagent fermement à se donner les moyens de conquérir le pouvoir d’Etat par les voies à la fois légales et légitimes. Car, notre Parti réprouve toute forme d’autoritarisme et ambitionne de cultiver au sein du peuple l’esprit patriotique, de solidarité et de cohésion nationale. Qu’il soit entendu et retenu. La démocratie   béninoise en souffrance et même en agonie aux mains impures des oppresseurs ne mourra pas. Le sacrifice des pères fondateurs de l’historique conférence de février 1990 ne sera pas vain.

 

Militantes et Militants du Parti Les Démocrates,

Chers sympathisants,

Citoyens béninois de toutes conditions,

On s’achemine lentement vers l’élection présidentielle de 2021.  Notre combat en tant que Démocrates est d’œuvrer, ensemble avec les autres forces politiques pour des élections libres, transparentes, paisible et inclusives. Pour cela, nous exigeons notre participation pour auditer la liste électorale, pour nous assurer de sa fiabilité. Car, nous ne laisserons aucune chance à Patrice Talon de confisquer cette élection. Par ailleurs, nous exigeons notre présence dans les démembrements de la CENA afin de contrôler l’ensemble du processus électoral. En effet, l’esprit de la loi instituant la CENA, faut-il le rappeler, a été de faire en sorte que tous les protagonistes d’une élection, participent à tous les niveaux du processus électoral. Cet esprit permet aux différentes sensibilités politiques et même la société civile d’avoir un droit de regard sur le processus électoral du sommet à la base. Il en a toujours été ainsi, s’agissant de la désignation des représentants des partis politiques dans les postes ou bureaux de vote. Car, le principe qui sous-tend la création de la CENA est que : « tu me surveilles, je te surveille. » C’est ce que nous avons expliqué aux présidents d’institutions et les Représentations diplomatiques qui nous ont reçus récemment.

Mais avant, il est indispensable pour nous de prendre à témoin l’opinion publique nationale et internationale, que le Patri Les Démocrates s’est conformé aux exigences légales pour se voir délivrer immédiatement son récépissé d’existence formelle. Le délai légal pour l’étude des dossiers de déclaration d’existence est de 2 mois. Alors que les partis au pouvoir n’ont eu cette pièce qu’en moins de deux semaines, nous nous étonnons de la réticence du Ministère de l’Intérieur à nous délivrer notre récépissé.

 

Béninoises, Béninois,

Chers compatriotes,

Militantes et Militants du Parti Les Démocrates,

Nous ne pouvons pas nous taire sur l’introduction du parrainage des candidats pour l’élection présidentielle. Le parrainage est en effet, une fraude électorale organisée en amont. Pour ce qui nous concerne au parti Les Démocrates, qui souhaite pour notre pays, une élection de non-violence, nous exigeons la levée de main sur le parrainage, convaincus que nos honorables députés savent réviser les lois en plein processus électoral. Par conséquent, pour plus d’équité, nous demandons aux députés désignés dans des conditions que nous savons, à corriger cette tare. Certains d’entre eux promettent de parrainer les candidatures de l’opposition. Nous n’y croyons pas. Ce dont nous sommes, convaincus, c’est que nous transcenderons ces procédés malicieux qui visent à empêcher la participation de l’opposition à la prochaine élection présidentielle.

Le parti Les Démocrates se positionne donc en avant-gardiste de la lutte tout en restant ouvert à toutes les forces démocratiques qui partagent ses idéaux. Le chemin du retour à la démocratie et à la paix passe par notre engagement collectif à former une union sacrée, telle que nous l’enseigne le symbole de la jarre trouée. Dans cette optique, nous devons dépasser nos égos, nous pardonner les uns les autres, en nous asseyant ensemble pour laisser une fois encore le génie béninois surprendre le monde entier à travers le dénouement pacifique de la crise qui prévaut dans notre pays depuis 2016.

Tout entêtement sourd et aveugle d’un pouvoir aux abois à cette voie de sagesse subira la résistance du peuple souverain.

Pour finir, nous en appelons à la vigilance et la mobilisation générale. Car, il est de la civilisation de la race humaine de se perfectionner dans le temps ; et aucun peuple au monde ne s’est accommodé d’un dirigeant ou guide qui lui bande les yeux et l’éconduit au forceps à reculons dans l’histoire…

Enfant du Bénin debout !

Vive le Parti Les Démocrates

Vive la démocratie et l’Etat de droit

Vive le Bénin

Je vous remercie

 

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