A quelques mois de l’élection présidentielle de 2021 au Bénin, la question du parrainage cristallise les tensions. A l’occasion d’ une visite vendredi dernier dans la commune de Glazoué dans le département des Collines, Joël Aïvo a notamment abordé les voies et moyens à utiliser pour que le parrainage explose le plus vite possible.
Au cours d’une sortie vendredi 16 octobre dernier à Glazoué, Joël Aïvo a abordé le contexte lugubre dans lequel les députés ont adopté la nouvelle constitution qui impose le parrainage aux présidentiables. Selon l’universitaire « pour être candidat à l’élection présidentielle désormais il faut avoir 16 députés ou 16 maires. Le gouvernement du Président Talon a décidé seul, sans débattre avec qui que ce soit ».
Face à une tellesituation, Joël Aïvo estime que c’est une violation du principe de consensus chèrement acquis aux béninois. Cette méthode retire à chaque citoyen le droit de désigner librement celui qu’il estime pouvoir diriger la nation. Et pour cela l’ex-doyen de la faculté de droit et de science politique insiste pour faire exploser le parrainage. « Le parrainage, je le dis, je pèse mes mots, s’il en faut dix, je ferai partie de ces dix qui feront exploser le parrainage. S’il en faut deux, je ferai partie. Et s’il doit en rester un, je serai celui-là qui s’engagera pour que le parrainage explose le plus vite possible », a fait savoir Joël Aïvo.
L’universitaire a aussi évoqué dans son entretien à Glazoué, vendredi dernier, l’accès à la présidentielle. Il n’y a aucune autre raison pour qu’elle ne soit pas inclusive, a-t-il indiqué. « Tous ceux qui veulent participer à l’élection présidentielle doivent avoir le droit de se présenter devant les béninois et ce sont les béninois comme toujours, depuis 1990, qui doivent choisir celui avec qui ils veulent vivre pendant les cinq prochaines années», a insisté Joël Aïvo.
S.E.
