Dans une interview accordée à l’hebdomadaire français Paris Match, le président ivoirien Alassane Ouattara dénonce la stratégie de ses opposants.
Dans son entretien à Paris Match, Alassane Ouattara rappelle les raisons qui ont conduit le Conseil constitutionnel à écarter plusieurs dossiers à la présidentielle du 31 octobre. « La plupart des exclusions ont été prononcées à cause de l’insuffisance ou de l’irrégularité des parrainages », indique-t-il. « Guillaume Soro, comme Laurent Gbagbo, a été écarté car son casier judiciaire n’est pas vierge. Tous deux le savaient parfaitement : leurs candidatures relèvent de la provocation. »
Et le président d’enfoncer le clou : « La place de Guillaume Soro n’est pas dans la campagne électorale, mais en prison. » « S’il a quitté la Côte d’Ivoire, c’est parce qu’il sait qu’il devra y être jugé pour tentative de destabilisation », ajoute le président ivoirien, avant de s’interroger sur « le train de vie parisien » de son ancien allié : « Depuis un an, il mène la grande vie à Paris (…..) D’où sort cet argent ? »
Dans cette interview, Alassane Ouattara justifie également sa candidature à un troisième mandat. Selon lui, la nouvelle Constitution en vigueur depuis 2016 remet les compteurs à zéro. « Notre Constitution date de 2016, elle a instauré une nouvelle République en Côte d’Ivoire. Les cartes ont donc été rebattues ».
RFI