Cette décision signifie que Paris déconseille formellement à ses ressortissants de se rendre dans ces régions. Les frontières avec le Ghana ou la Côte d’Ivoire étaient jusqu’ici en « zone orange ».
Sur la carte du Burkina Faso du Quai d’Orsay, la « couleur orange » se réduit peu à peu.
Jusque-là, les zones jugées les plus dangereuses étaient celles qui bordaient la frontière malienne, dans le nord et l’ouest, auxquelles est venu s’ajouter, à la fin de l’année dernière, l’ensemble de la région de l’est, territoire frontalier du Niger, du Bénin et du Togo.
Désormais, depuis ce 15 août, tout le sud du Burkina Faso est placé dans le rouge par le Quai d’Orsay, ce qui veut dire que le ministère français des Affaires étrangères « déconseille formellement » aux voyageurs d’aller dans ces zones. Des villes comme Pô, Léo, Ouessa et le parc animalier de Nazinga, à la frontière ghanéenne, sont donc concernés.
Il en va de même pour Douna, Banfora et Niangoloko, à la frontière ivoirienne, ainsi que Ouahigouya qui était à la limite de la zone rouge, dans le nord du pays, et Kaya, dans le centre-nord. La situation sécuritaire s’est fortement dégradée dans ces régions, ces derniers mois.
Ces territoires du Burkina Faso étaient jusqu’à hier, samedi, en « zone orange », c’est-à-dire « déconseillés sauf raison impérative » par le Quai d’Orsay. À ce jour, les deux plus grandes villes du pays, Bobo-Dioulasso et Ouagadougou, la capitale, demeurent en zone orange.
Après le Niger et le Mali
Ces modifications interviennent après celles du Niger et du Mali. Trois grandes villes maliennes – Kayes, Sikasso et Ségou – sont ainsi désormais marquées et classées en « zone rouge ».
Cette extension a lieu une semaine après l’attaque de Kouré, au Niger, qui a coûté la vie à six humanitaires français et deux guides nigériens.
 l’exception de Niamey, la capitale, l’ensemble du Niger a été placé, cette semaine, en zone rouge.
RFI