Convoqué à comparaître le 10 juillet dernier, Gabriel Agbéyomé Kodjo, candidat malheureux à la dernière présidentielle, n’a pas répondu et désormais un mandat d’arrêt est délivré contre lui.
Arrivé officiellement deuxième lors des présidentielles du 22 février avec un score de 19,46% de voix contre 70,54% pour Faure Gnassingbé, Gabriel Agbéyomé Kodjo continue de contester ce résultat. Interpellé puis placé sous contrôle judiciaire, l’ancien Premier ministre est interdit de toute déclaration tendant à la remise en cause des résultats de la présidentielle du 22 février 2020, ou encore de tenir tout propos qui visent à saper l’ordre constitutionnel et institutionnel. Il devait comparaître en justice le 10 juillet dernier, mais était aux abonnés absent.
Pour justifier son refus de comparaître, il déclare dans un court message vocal, à la veille de sa comparution et publié sur les réseaux sociaux, « que des desseins hautement malveillants seraient planifiés contre ma personne dans le cadre de cette convocation, dont l’ultime but est de m’éliminer par tous les moyens ».
Depuis il a disparu. En tout cas, il n’est pas chez lui et il n’est pas joignable. Le juge instructeur constate le défaut de comparution et délivre un mandat d’arrêt le même jour. C’est regrettable, affirme Me Célestin Agbogan, un de ses avocats : la non comparution une seule fois ne pouvait justifier la carence constatée par le juge d’instruction et pire un mandat d’arrêt, selon lui. C’est de « l’acharnement », insiste l’avocat. Les avocats de Gabriel Agbéyomé Kodjo viennent de saisir la Cour de la communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest. Ils demandent à cette cour régionale de constater les violations des droits de Gabriel Agbéyomé Kodjo, notamment ses droits à la défense et à un procès équitable.
RFI