Bénin : Le DG Gilbert Déou Malè parle des réformes entreprises au Fonds des Arts et de la Culture

Santé & Culture

Le Fonds des Arts et de la Culture (FAC) connaît une profonde métamorphose depuis quelques années.Son Directeur a apporté davantage de clarifications, ce dimanche 05 juillet 2020, sur les nouvelles orientations de sa structure.

 

La réorientation du Fonds en vue de susciter la création des industries culturelles et, par ricochet, mettre fin au saupoudrage des ressources sont, entre autres, les visions fondamentales des réformes entreprises par le Gouvernement de la Rupture dans le secteur de la culture. Son Directeur général, invité sur la chaîne de télévision E-télé, a apporté davantage de clarifications, ce dimanche 05 juillet 2020, sur les nouvelles orientations de sa structure.

Dans un langage franc qu’on lui connaît, Gilbert Déou Malè est revenu sur le contexte des réformes entreprises au niveau de la structure. A en croire ses propos, il s’agit pour « l’Etat de travailler à créer un nouveau type d’artiste, d’acteur et de promoteur culturels, tous ceux qui interviennent dans le secteur culturel qui se positionnent comme un vrai entrepreneur, un vrai acteur de développement. Cette option de faire de l’artiste et de l’acteur culturel, un acteur de développement qui participe de manière efficace et durable à la création de richesses cadre bien avec la vision du Gouvernement de Patrice Talon de faire du tourisme en lien avec la culture, un pilier de développement socioéconomique.

Ainsi, pour y arriver, le Fonds devra revoir sa méthode avec de nouvelles prérogatives définies par décret n°2018-108 du 30 mars 2018 portant approbation de ses statuts.

 

Des réformes tant dans la méthode que dans le fonctionnement

Avec comme mission de contribuer à la promotion du patrimoine et des industries artistiques et culturelles, à travers la valorisation des potentialités et l’accompagnement des promoteurs de projets culturels, le FAC a enfin retrouvé son autonomie.  « Depuis quelques mois, le Fonds des arts et de la culture a retrouvé son autonomie (…) De 2016 à ce jour, le mode de fonctionnement, la vision et la mission de l’institution ont changé (…) Il n’est plus question d’aller prendre l’argent au FAC et l’investir dans la médiocrité. », a laissé entendre le Directeur Déou Malè. La  réforme au Fonds n’écarte personne ; mieux, elle vise à créer un acteur culturel de type nouveau prêt à être un acteur de développement avec des projets qui participent de leur autonomisation. D’où l’ambition de l’institution de faire former tous ses bénéficiaires à travers « des ateliers de perfectionnement et de renforcement de capacités » pour assurer une bonne gestion de leurs projets.

Selon les explications du DG/FAC, les carences relevées à l’issue du diagnostic du Fonds imposent des réformes tant dans la méthode que dans le fonctionnement. Depuis lors, le Fonds n’accorde son soutien pour la mise en oeuvre d’un projet culturel que si ce dernier répond à un certain nombre de critères. « Il est désormais question d’accompagner les artistes en jugeant de la pertinence de leurs sollicitations. La nouvelle vision du FAC donne priorité à la pertinence du projet qui devrait rentrer dans la vision globale du Gouvernement dans le secteur. », a-t-il expliqué. Il a également énuméré les autres critères d’éligibilité, la stratégie d’analyse et les retombées que doit produire un projet culturel aussi bien pour son porteur, la communauté que pour le développement de la culture béninoise.

 

Que plus personne ne revienne intoxiquer le monde culturel sur la gestion du Fonds

Sur la question relative au pouvoir excessif qu’on attribue le conseil d’administration du FAC, le numéro 1 de la structure a tenu à faire les clarifications qui s’imposent afin que plus personne ne revienne intoxiquer le monde culturel sur la gestion du fonds.  Quid du soutien aux artistes en cas de maladie et qui semble être vue comme une sorte de discrimination ? Gilbert Déou Malè se veut un plus rassurant en ces termes : « Les réformes ont prévu une assistance à apporter aux artistes en cas de maladie ou aux parents des artistes décédés ». Puis, il nuance : « Les artistes ne sont pas des privilégiés de l’État qui pensent rester à la maison et bénéficier de tout ».

Il a pour finir, rappelé qu’avec les réformes entreprises, les initiatives de groupe sont plutôt encouragées afin d’éviter le saupoudrage des ressources du FAC.

 

Avec Carine NOUNAGNON ( Le Territorial)

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