Dans son discours à la nation lundi soir, le président Macky Sall a annoncé la réouverture des frontières aériennes à partir du 15 juillet prochain. Le ciel sénégalais est fermé depuis la mi-mars dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Mais il y aura des conditions : le chef de l’Etat a précisé que « les vols internationaux reprendront selon un protocole sanitaire défini ». Et la réouverture dépendra aussi et surtout de l’ouverture ou non des frontières dans les pays de destination.
Pour quitter le Sénégal en avion, le ministère des Transports aériens a présenté un protocole sanitaire. Principales mesures : garder ses distances à l’aéroport, et porter un masque jusqu’à l’arrivée à destination.
Pour entrer au Sénégal cette fois, un test de dépistage au Covid-19 est pour l’heure obligatoire et gratuit à l’aéroport. « Une mesure susceptible d’évoluer à tout moment », indique une source proche du dossier. Un passager en possession d’un test négatif réalisé moins de 7 jours avant prendre l’avion ne sera pas contrôlé. Chaque passager devra remplir un formulaire pour retracer son parcours.
Autre volet –plus diplomatique – de cette reprise du trafic aérien: la réouverture ou non des frontières des Etats tiers. La Cédéao a recommandé une ouverture entre Etats membres le 15 juillet au plus tard. Mais l’Union Européenne, elle, ne rouvre ses frontières qu’à 15 pays dans l’immédiat. En Afrique, 4 sont sur la liste : Algérie, Maroc, Tunisie et Rwanda. Le Sénégal n’est donc pas cité, pour le moment en tout cas.
Pour l’heure, les seuls vols internationaux opérant de et vers le Sénégal sont des vols dits de « rapatriement », en aller simple, pour les ressortissants sénégalais coincés à l’extérieur, ou les citoyens étrangers bloqués dans le pays.
Les vols intérieurs, eux, ont repris depuis le 15 juin. Les frontières terrestres et maritimes en revanche restent fermées jusqu’à nouvel ordre. A ce jour, le Sénégal enregistre 112 décès liés au coronavirus, 6793 cas confirmés, dont 2249 sous traitement
RFI