A la rencontre du président de la République, Patrice Talon, avec les responsables des partis politiques engagés dans le processus électoral, mercredi 3 juin 2020, au lendemain de la modification du code électoral par l’assemblée nationale, Sabi Sira Korogoné, président du Mouvement Populaire de Libération (MPL) a demandé à Talon de revoir la disposition liée au parrainage des candidats à l’élection présidentielle au Bénin.
A l’occasion, Sabi Sira Korogoné, président du Mouvement Populaire de Libération (MPL) a déploré l’inopportunité de la rencontre. Il a ensuite, au nom du MPL souhaité la suppression de la loi sur le parrainage des candidats à la prochaine élection présidentielle au Bénin, rapporrte nos confrères de « L’Evènement Précis », Voici l’intégralité de la déclaration du président du MPL.
«D’abord, je dirai que nous sommes allés à cette rencontre parce que le Mouvement populaire de libération (Mpl) a d’ores et déjà pris la décision de ne jamais appliquer la politique de la chaise vide. Ceci, quelles que soient les circonstances. C’est ce sentiment qui nous avait animés et qui a fait que nous avions pris les dispositions pour être présents à ces élections communales. Et aujourd’hui, nous avons reçu comme les autres partis qui étaient engagés dans ce processus, une invitation de la part du Chef de l’État. Nous sommes bel et bien allés à cette rencontre parce que nous étions porteurs d’un message. Je vous dirai d’entrée que nous avons déploré le fait qu’au lieu des 13 formations politiques enregistrés au ministère de l’intérieur, on n’ait invité que les 9 qui étaient engagés dans le processus. Deuxièmement, nous avons regretté que cette rencontre vienne un peu tard pour nous. Parce que le MPL avait souhaité être à ces élections. Nous, nous n’avons aucun gain politique de façon directe dans ce qui s’est passé à l’Assemblée nationale le mardi 2 juin 2020 et qui attend la promulgation du Chef de l’État. On aurait pu aller à une telle rencontre que peut-être on ne nous aurait pas écartés à l’étape de la Cena. C’est dans l’interprétation de ce même code que la Cena a choisi de nous écarter, nous autres. Donc cette rencontre aurait été opportune pour nous, si elle avait eu lieu en mars avant les élections et que l’assemblée nationale fasse la même démarche pour que nous soyons en lice. Rentrant dans le fond du sujet, nous avons attiré l’attention du Chef de l’État sur le fait que cette loi est en réalité une loi pour recadrer certains militants récalcitrants qui défient leur hiérarchie. C’est l’explication simple qu’on peut apporter à cette démarche.
Mais pourquoi nous sommes arrivés à ce niveau? Pourquoi des individus élus défient l’autorité des responsables de leur parti? C’est justement parce que, pour la plupart, ils ne sont pas préoccupés par le développement à la base. Pour la plupart, ils ne sont pas préoccupés par la précarité dans laquelle nos compatriotes vivent. Ils veulent être des parrains. Ils veulent parrainer des candidats aux élections présidentielles dans quelques mois. C’est cela qui fait courir beaucoup de personnes au point d’aller défier l’autorité de leur formation politique. Nous en avons profité pour suggérer au Chef de l’État d’être auprès de l’institution parlementaire, le porte-parole de tous ses compatriotes, en général et de sa jeunesse en particulier, demandant humblement au parlement un travail de fond en comble au nom de la paix, puis de la stabilité, afin de décider comme ils l’ont fait pour la caution qui est passée de 250 millions à 50 millions, revoir la disposition liée au parrainage. Donc carrément sauter cela.»
S.E.