Le Chef de l’Etat, Dr Boni Yayi, est remercié en monnaie de singe. C’est le constat que vient de faire des observateurs de la vie sociopolitique de notre pays suite rien qu’à analyser l’importante somme débloquée de 2006 à 2013 par le gouvernement Yayi en faveur des enseignants.
Déjà six semaines de grève dans le secteur de l’éducation. Les enseignants qui soutiennent la grève des centrales syndicales en ont voulu ainsi. Plus d’un mois déjà que les élèves et étudiants du secteur public ne font plus régulièrement les cours. Et d’ici mars prochain, si les enseignants ne mettent pas de l’eau dans leur vin en suivant l’exemple des praticiens hospitaliers, on risque de parler d’une année blanche. Les démons de 1989 sont de retour. Et pourtant !!!
En matière de traitement salarial de 2006 à 2013, les Enseignants bénéficient mieux que quiconque de l’attention du Chef de l’Etat. A preuve, un enseignant qui percevait 300.000 fcfa se retrouve sous Boni Yayi, à au moins 1.200.000F par mois. Les enseignants du secondaire roulait à moto (engin de marque Peugeot communément appelé BBCT) ou à moto de marque vespa. Aujourd’hui avec l’amélioration intervenue au niveau de leur traitement salarial, plusieurs enseignants roulent à quatre roues. Ils ont des véhicules et plusieurs enseignants qui allaient à pieds sont sauvés. Les enseignants sont ainsi honorés. Mais, ils ont vite oublié l’homme grâce à qui cela est arrivé.
De lourds budgets sont consacrés aux enseignants par le Chef de l’Etat depuis son accession à la magistrature suprême. Ceci en violation de la norme dans la sous-région. Selon les chiffres du ministère de l’économie et des finances, en 2006 44,6 milliards de fcfa ont été consacrés aux enseignants. En 2007, 35,6 milliards de fcfa; en 2008, 61,7 milliards de fcfa ; en 2009, 69,7 milliards de fcfa; en 2010, 86 milliards de fcfa ; en 2011, 116,4 milliards de fcfa ; en 2012, ce budget est de 146,8 milliards de fcfa et a augmenté en 2013 où il est de 166,8 milliards de fcfa. Comme cela se constate, le budget consacré aux enseignants a augmenté de façon exponentielle.
C’est une lapalissade de dire que les enseignants ont une mémoire courte. Ils ont oublié leur bienfaiteur et l’ont trahi en déclenchant des grèves perlées sous des prétextes fallacieux.
Si Yayi Boni a accordé toutes ces facilitations aux enseignants l’objectif, c’est certainement qu’ils n’aillent plus en grève, du moins qu’ils limitent les grèves qui perturbent souvent l’année scolaire et académique. Mais avec tout ce qui se passe, c’est tout le contraire. Et l’avenir des futurs dirigeants du bénin est ainsi traîné par terre. Triste.