Des éléments de l’Unité spéciale d’intervention de la gendarmerie (USIG) ont bouclé lundi nuit la maison d’Agbeyome Kodjo et ses environs.
Cette descente nocturne intervient alors que les avocats de l’opposant ont exigé lundi la suspension de la procédure dans laquelle il est convoqué pour la 3e fois par le Service central de recherches et d’investigations criminelles (SCRIC) pour ce mardi 21 avril.
C’est le remake des autres fois. Le blocus des soldats est remis autour du domicile d’Agbeyome Kodjo. Le candidat de la Dynamique Mgr Kpodzro conteste la victoire de Faure Gnassingbé à l’élection présidentielle de 2020 et se considère comme Président élu.
Accusé de coup d’Etat, l’Assemblée nationale a levé sa double immunité pour le mettre à la disposition de la justice. Là encore, Dr Kodjo conteste la procédure et a assigné l’Assemblée nationale en justice.
On en était là quand vendredi, une 3e convocation, portant la mention d’ultime convocation du SCRIC a été envoyée à l’ancien Premier ministre.
Lundi, ses avocats ont exprimé leur étonnement quant à cette position pour le fait que l’opposant n’a jamais refusé de répondre à la convocation mais a motivé ses absences par un certificat médical attestant qu’il est souffrant.
Dans cette logique, Me Celestin Agbogan et Me Atsoo ont expliqué qu’Agbeyome Kodjo ne pourra pas se présenter à la nouvelle convocation. De même, ces avocats ont invité le procureur de la République à suspendre la procédure pour connaître la suite de l’assignation faite par le député au sujet de la levée de son immunité.
« Ma seule faute, c’est d’avoir réclamé une victoire réellement acquise. On me demande de reconnaître une fausse victoire… Je suis à la tête de la Dynamique comme candidat mais je ne suis pas la Dynamique qui est composée de plusieurs structures. Je ne peux pas dire que quelqu’un qui a clairement perdu les élections et en est conscient a gagné », a déclaré Agbeyome Kodjo lui-même.
L’ancien Premier ministre estime que l’alternance est décrétée et sera inéluctablement une réalité. Partant, il demande à la jeunesse de rester debout.
Visiblement, cette demande ne va pas prospérer. Ceux qui poursuivent le leader du Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD) ne comptent pas laisser passer la journée de mardi. Il se dessine alors une arrestation musclée de celui qui revendique sa « victoire » à la dernière élection présidentielle.
Avec S.E.