Près de 78 000 personnes étaient incarcérées en France au 1er juin 2024, un nouveau record, alors que les prisons comptent environ de 62 000 places opérationnelles. En raison du manque de places, 3 322 détenus sont contraints de dormir sur un matelas posé au sol, contre 2 336 il y a un Le nombre de détenus en France a encore progressé pour atteindre un nouveau record au 1er juin, avec 77 880 personnes incarcérées contre 77 647 le mois précédent, selon des chiffres publiés vendredi 28 juin par le ministère de la Justice.
C’est le neuvième mois consécutif de hausse de la population carcérale, qui a progressé de 5,7 % en un an.
Cette situation contraint ainsi 3 322 détenus à dormir sur un matelas posé au sol, contre 2 336 il y a un an.
Au 1er juin, les prisons françaises comptaient 61 694 places opérationnelles.
Une densité carcérale à 126,2 %
La densité carcérale globale s’établit à 126,2 %. Dans les maisons d’arrêt, où sont incarcérés les détenus en attente de jugement et donc présumés innocents, et ceux condamnés à de courtes peines, elle atteint en revanche 151 %. Elle atteint ou dépasse même les 200 % dans 16 établissements ou quartiers.
Parmi les personnes incarcérées, 20 466 sont des prévenus, c’est-à-dire des personnes qui n’ont pas définitivement été reconnues coupables, mises en détention dans l’attente de leur jugement définitif.
Au total, 95 292 personnes étaient écrouées au 1er juin. Parmi elles, on compte 17 412 personnes non détenues faisant l’objet d’un placement sous bracelet électronique ou d’un placement à l’extérieur.
Le problème de la surpopulation carcérale a une nouvelle fois été mis en lumière lors du mouvement de blocage des prisons lancé après l’attaque mortelle d’un fourgon pénitentiaire dans l’Eure mi-mai.
Avec AFP
