La douane gabonaise a intercepté, mardi 5 novembre à l’aéroport Léon M’ba de Libreville, plusieurs kilogrammes de marijuana et des plaquettes d’un comprimé rouge en provenance de Côte d’Ivoire et ayant transité par Cotonou. Déjà ce lundi 4 novembre, plus d’une tonne et demie de drogue dissimulée dans des marchandises importées de Lomé, la capitale togolaise, ont été saisies par les douaniers du Port-Môle de Libreville.
Le filet de la douane gabonaise continue de se resserrer autour des trafiquants, avec une saisie impressionnante de 7 kg de marijuana à l’aéroport de Libreville. Selon le patron de la douane aéroportuaire gabonaise Hugues Modeste Odjangou, les 7 kilogrammes de marijuana ( une drogue dérivée du cannabis sativa et indica, connue pour ses effets altérants sur l’état de conscience et le bien-être des consommateurs) et les 1800 plaquettes du comprimé rouge (kobolos) sont dissimulés dans des poissons séchés à bord du vol Air Côte d’Ivoire ayant transité par Cotonou. Le douanier gabonais ajoute que cette prouesse a été possible grâce au nouveau scanner récemment installé à l’aéroport de Libreville par les autorités de la transition pour démasquer les trafiquants. Chose curieuse, aucune information sur les personnes impliquées dans ledit trafic n’a été révélée dans l’élément diffusé sur le journal télévisé de 20 h de la chaîne du service public du Gabon. Le porteur, dont l’identité n’a pas été divulguée, a tenté de justifier sa présence à l’aéroport affirmant qu’il venait réceptionner des vivres en provenance d’Afrique de l’Ouest. Les douaniers, qui ont été alertés par des comportements suspects, ont décidé de fouiller ses bagages. Ce qui a abouti à la découverte de la marijuana ainsi que de 1 800 comprimés de kobolos.
Le commissaire de la cellule aéroportuaire anti trafic de Cotonou confirme
On peut voir plusieurs emballages de chanvre indien ainsi que plusieurs plaquettes d’un comprimé rouge. Les autorités aéroportuaires du Bénin n’ont pas encore réagi par rapport à cette information largement diffusée sur les chaînes gabonaises. Contactée alors que nous mettions sous presse, le commissaire de la cellule aéroportuaire anti trafic de Cotonou a confirmé l’information. Il n’a fait aucun commentaire.
Selon un média gabonais, la consommation de drogues au Gabon connaît une hausse alarmante, particulièrement parmi les jeunes âgés de 15 à 45 ans. Les services judiciaires du pays rapportent que l’usage de ces substances mène souvent à des comportements délictueux. En réponse à cette situation, les autorités de la Transition au Gabon ont ordonné une vigilance accrue aux agents postés aux différents points d’entrée du pays, renforçant ainsi les mesures de contrôle sur les importations.
Plus d’une tonne et demie de drogue en provenance de Lomé saisie à Libreville
Toujours au Gabon, les douaniers du Port-Môle de Libreville ont saisi, ce lundi 4 novembre, plus d’une tonne et demie de drogue dissimulées dans des marchandises importées de Lomé, la capitale togolaise. Inspectant des produits et des marchandises débarqués d’un navire en provenance du Togo, ils ont fait la découverte de tonnes de produits illégaux, interdits à la consommation et à la vente, importés frauduleusement vers le Gabon. Une situation qui a fait descendre sur les lieux, le ministre de l’Économie et des Participations, Mays Mouissi, accompagné du directeur général de la Douane, Hugues Modeste Odjangou.
La drogue était minutieusement enfouie et dissimulée dans des ballots de chaussures, de vêtements et d’autres produits emballés dans plusieurs centaines de paquetages jaunes, avec des noms et des numéros de téléphones. « Il y a donc saisie de cette drogue. Il y a saisie des moyens de transport. Il s’agit ici d’un bateau. Il y a en plus la saisie des autres marchandises qui ont servi à dissimuler. Après, nous avons des amendes : il s’agira de deux fois la valeur de la marchandise et après, il y a des sanctions pénales de la compétence du procureur de la République. Parce qu’après les saisies, le dossier est transmis au procureur de la République », informe le directeur de la douane gabonaise.
Au Gabon, l’usage et la détention de produits stupéfiants, y compris les drogues douces, sont passibles de peines de 1 à 6 ans de prison ferme, le trafic intérieur de stupéfiants de 2 à 10 ans d’emprisonnement, et le trafic international de telles substances à la réclusion criminelle à perpétuité.
Adrien HOUNVENOU & A. C.C.