Après la découverte de contaminations à bord, plus d’un tiers des marins du porte-avions Charles-de-Gaulle ont été testés positifs au Covid-19 depuis leur retour anticipé en France. Un bilan qui reste provisoire, indique le ministère des Armées ce mercredi 15 avril.
Lorsque le porte-avions Charles-de-Gaulle est entré dans la rade de Toulon, dans l’après-midi du dimanche 12 avril, il n’y avait officiellement qu’une cinquantaine de marins contaminés par le Covid-19 pour tout le groupe aéronaval. Depuis, les tests pratiqués sur les équipages ont révélé un état sanitaire beaucoup plus alarmant.
« En date du 14 avril au soir, sur les 1 767 marins testés, 668 cas se sont révélés positifs », a indiqué le ministère des Armées, dans un communiqué publié mercredi 15 avril. Parmi eux, « 31 sont aujourd’hui hospitalisés à l’hôpital des armées Sainte-Anne de Toulon, dont un en réanimation », est-il encore précisé.
Enquête sur la gestion de l’épidémie à bord
Un bilan déjà considérable et qui pourrait encore s’alourdir, puisque 30% des tests n’ont pas encore livré leurs résultats. Si les opérations de désinfection des aéronefs et des navires ont débuté, la Marine a également ordonné une enquête de commandement afin de tirer tous les enseignements de la gestion de l’épidémie à bord.
L’origine de la contamination sur le porte-avions n’est pas certaine, l’équipage, en mission depuis trois mois, n’ayant pas été en contact avec un élément extérieur depuis une escale à Brest à la mi-mars, au cours de laquelle une partie du personnel avait pu débarquer.
Aucun cas de symptôme du Covid-19 n’est remonté jusqu’au service de santé à l’escale de Brest, assure ce jeudi matin Laurent-Melchior Martinez, médecin référent pour la force d’action navale.
Florence Parly, ministre des Armées, sera quant à elle auditionnée vendredi après-midi par la commission de la Défense de l’Assemblée nationale. Les députés souhaitent comprendre comment et pourquoi le navire amiral de la flotte française est aujourd’hui cloué à quai.
Avec RFI