A Djidja au cours de ses échanges avec la population, Patrice Talon a révélé qu’à sa prise de fonction en 2016, son régime a fait une découverte accablante en ce qui concerne la gestion du programme de micro crédits aux plus pauvres sous Yayi Boni.
Selon le média béninois « Les Pharaons » qui cite le Chef de l’Etat, Patrice Talon, au moment où il prenait en main le gouvernement, « plus de 50 milliards de francs Cfa destinés au programme de microcrédits durant la dernière décennie ont disparu des caisses de l’Etat ».
Patrice Talon qualifie cela de gestion fallacieuse du dispositif de microcrédits mis en place sous le mandat du président Boni Yayi et qui devrait permettre à l’Etat de sortir les Béninois de la pauvreté.
Cette gestion hasardeuse du programme du programme de micro crédit aux plus pauvres est caractérisée par le moindre suivi des bénéficiaires, un risque accru de surendettement, des méthodes de recouvrement parfois libérales, selon le Président Talon. In fine, ce sont les caisses de l’Etat qui en ont payé le prix. Cette mauvaise gestion aurait déçu l’engagement financier des institutions internationales et des agences de développement.
C’est ce qui explique la suspension du programme par le gouvernement Talon afin de lui donner un nouvel élan en restructurant le mécanisme.
La nouvelle approche, dit-il, est susceptible de transformer la vie des Béninois les plus démunis et de favoriser l’émancipation des femmes. Le microcrédit Alafia instauré peut facilement servir en même temps les pauvres Béninois pauvres et être un bon investissement pour l’Etat.
La nouvelle donne, le bénéficiaire doit rembourser son dû avant de prétendre à un autre crédit et le plafond de la cagnotte est passé de trente à cent mille francs Cfa. Par ailleurs, le crédit est octroyé sans la moindre garantie en contrepartie, avec un taux de quatre pour cent sur six mois. Et avant de recevoir les fonds, le bénéficiaire ne paie aucun frais. Autres innovations du programme Alafia est la modernisation du processus d’octroi du crédit et la réduction des délais de décaissement.
S.E.