Le ministère public a rendu des réquisitions sans appel, ce mardi soir, à l’encontre de Nicolas Sarkozy et des deux autres prévenus, dans le procès dit des écoutes.
Une affaire dans laquelle l’ancien chef de l’Etat et son avocat sont accusés de corruption et de trafic d’influence, en échange d’informations dans le dossier Bettencourt.
Alors que le Code pénal prévoit jusqu’à dix années de prison et un million d’euros d’amende, le parquet national financier a réclamé à l’encontre de l’ancien Président, de Thierry Herzog, son avocat, et de l’ancien magistrat Gilbert Azibert la même peine de quatre années de prison dont deux avec sursis. Soit deux fermes.
Pour les magistrats, l’ensemble des délits qui sont reprochés aux prévenus sont constitués, le parquet s’étant défendu lors de ses réquisitions de toute « vengeance institutionnelle, ni celle de la magistrature et encore moins celle du PNF. Personne ne cherche à se venger d’un ancien président de la République », a martelé son chef, Jean-François Bohnert.
Aucun des trois hommes n’a fait de commentaire, à l’issue du prononcé des réquisitions, mais ils ont échangé durant un moment, le procès devant prendre fin jeudi et le jugement mis en délibéré. Nicolas Sarkozy au procès des écoutes a déclaré : « Ma vie a été de donner des coups de pouce ! Pendant quarante ans, j’ai donné des coups de pouce ! Et ce n’est d’ailleurs pas ceux que j’ai le plus aidés qui m’ont été les plus fidèles ! »
Seule variante dans les demandes du parquet national financier : une interdiction d’exercer durant cinq ans demandée pour l’avocat Thierry Herzog.
S.E.