Dans un rapport publié sur son site, le cabinet britannique d’analyse et de gestion de risques Verisk Maplecroft classe l’Algérie et l’Égypte parmi les 37 pays exposés à des troubles sociaux majeurs avant la fin de l’année. Les raisons invoquées: le chômage et la mal vie occasionnés par le Covid-19.
La crise économique engendrée par la pandémie de Covid-19 pourrait provoquer des troubles sociaux dans 37 pays d’Afrique et d’Amérique latine, affirme dans un rapport publié sur son site le cabinet britannique spécialisé dans l’analyse et la gestion de risques Verisk Maplecroft.
Deux pays d’Afrique du Nord, l’Algérie et l’Égypte, figurent parmi ces pays qui pourraient être en proie à des manifestations populaires de masse dans les prochains mois.
À l’instar de ce qui s’est dernièrement passé en Éthiopie où 166 personnes ont perdu la vie lors de manifestations de masse, Verisk Maplecroft explique que dans les 37 pays, où l’économie est jugée «à haut risque», il suffit d’une étincelle pour déclencher des troubles sociaux de grande envergure. Selon le cabinet, des manifestations de masse pourraient survenir durant le second semestre de l’année.
Les raisons invoquées par Verisk Maplecroft: le nombre de chômeurs et de travailleurs sous-payés et sous-alimentés qui atteignent des proportions inquiétantes, plusieurs millions de personnes.
La distribution selon les régions
D’après le document, en Asie, les pays les plus à risque sont l’Iran, la Turquie, le Pakistan et le Bangladesh.
À cause de la pauvreté et de l’insécurité alimentaire, les pays subsahariens les plus exposés aux troubles sont le Nigéria, l’Éthiopie et la République démocratique du Congo (RDC), précise le rapport.
Enfin, en Amérique latine, le Venezuela et le Pérou apparaissent en haut de la liste des pays qui risquent de faire face à des troubles sociaux durs, souligne le document. D’autres pays, comme le Chili, le Brésil et l’Argentine sont également sous le coup de manifestations de masses.
S.E