Parmi les personnes condamnées, figurent notamment des pilotes qui ont bombardé plusieurs sites emblématiques de la capitale Ankara dans la nuit du 15 au 16 juillet 2016.
Le principal procès en lien avec la tentative de putsch ayant visé en juillet 2016 le président turc Recep Tayyip Erdogan vient de se terminer. Un tribunal d’Ankara a condamné jeudi 26 novembre 337 personnes à des peines de prison à vie. Depuis le putsch avorté, les autorités traquent sans relâche les partisans du prédicateur Fethullah Gülen, accusé d’avoir ourdi la tentative de putsch. Elles ont déclenché des purges d’une ampleur sans précédent dans l’histoire moderne de la Turquie.
Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont été arrêtées et plus de 140 000 limogées ou suspendues de leurs fonctions. Pas moins de 289 procès en lien avec la tentative de coup d’Etat se sont déjà achevés, et 10 autres sont encore en cours. Les tribunaux ont à ce jour condamné près de 4 500 personnes, infligeant des peines de prison à vie à près de 3 000 d’entre elles, selon les chiffres officiels.
Près de 500 accusés comparaissaient
A l’occasion de ce dernier procès, ces personnes ont été reconnues coupables notamment de « tentative de renversement de l’ordre constitutionnel », de « tentative d’assassinat du président » et d' »homicides volontaires », selon un résumé du verdict obtenu par l’AFP. Par ailleurs, 60 personnes ont été condamnées à diverses peines de prison et 75 acquittées, à l’issue de ce procès où comparaissaient près de 500 accusés.
Parmi les personnes condamnées, figurent notamment des pilotes qui ont bombardé plusieurs sites emblématiques de la capitale Ankara, comme le Parlement, et des officiers et civils qui ont dirigé le coup de force depuis la base militaire d’Akinci dans la nuit du 15 au 16 juillet 2016.
La plupart de ces personnes ont été condamnées à une peine de prison à vie « aggravée ». Celle-ci comporte des conditions de détention plus strictes et a remplacé dans l’arsenal juridique turc la peine de mort abolie en 2004.
D’autres procès, avec un nombre encore plus important d’accusés, sont en cours. Plus de 520 personnes sont ainsi jugées dans un procès en lien avec les activités de la garde présidentielle pendant la nuit du putsch manqué.
Avec AFP