Le manque de ressources financières ne sera pas un alibi pour la non-réalisation de l’audit du fichier électoral. Le Conseil des ministres de ce mercredi 19 février 2025 a autorisé la mise à disposition de ressources au comité de pilotage de l’audit du fichier électoral. Il s’agit de l’octroi du budget intégral demandé par certains partis de l’opposition réunis au sein dudit comité de pilotage, et qui s’établit à 159.436.200 FCFA.
Pour rappel, l’audit du fichier électoral est une idée portée par la demande du parti Les Démocrates à l’occasion de l’audience que le président Patrice Talon a accordée à des responsables de cette formation politique en novembre 2023. Il a fallu près d’un an pour que le Cadre de concertation de l’opposition dont est membre « Les Démocrates », se saisisse à nouveau de cette idée dans une lettre adressée au président Talon.
À la suite de cette correspondance, le ministre de la Justice, en charge des relations avec les institutions a reçu le 18 novembre 2024 les responsables du regroupement de l’opposition pour discuter de la mise en œuvre pratique de l’audit. Ledit comité, mis en place par certains partis politiques d’opposition, a soumis au gouvernement un budget de 159.436.200 FCFA, pour la réalisation de cet audit.
À la lumière de la décision du Conseil des ministres de ce mercredi 19 février 2025, on voit bien que l’idée fait son chemin et qu’à aucun moment le gouvernement n’a voulu entraver l’aboutissement de cette requête de l’opposition. Le Conseil de ce jour a autorisé la mise à disposition intégrale des ressources et instruit les ministres chargés des Finances et de la Justice, d’accomplir les diligences nécessaires à cette fin.
Le président Patrice Talon est un homme de parole et qui tient à montrer sa bonne foi. C’est également le signe que le gouvernement n’a rien à cacher. À travers cette décision, le gouvernement enlève ainsi un argument à l’opposition qui pourrait prétexter de cela et entretenir la confusion et alimenter des troubles dans le processus électoral.
Il faut dire enfin que l’opposition souhaite un audit conduit par une expertise indépendante sous le contrôle mais avec le regard des politiques au moment où les forces de la majorité présidentielle se démarquent de l’initiative en démontrant sa non-pertinence et son inopportunité.