Au Togo, la localité de Tiwoli, dans le nord-est du pays a été le théâtre de violents affrontements jeudi dernier. Des hommes armés ont fait face aux soldats togolais déployés dans la zone. Selon plusieurs sources, au moins une dizaine de militaires auraient été tués.
L’attaque se serait déroulée en plein jour dans cette zone de Tiwoli, toute proche des frontières du Burkina Faso et du Bénin.
Selon plusieurs sources, les assaillants seraient arrivés en grand nombre, entraînant un lourd bilan au sein des forces togolaises. Le nombre définitif de victimes n’est pas encore disponible, mais « les opérations de ratissage sont toujours en cours », confie une bonne source.
L’assaut n’a pas été revendiqué, mais on sait que les éléments du JNIM, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans, écument la région. Par ailleurs, cette période de l’année post saison de pluie permettrait aux terroristes d’être plus mobiles et de franchir plus facilement les cours d’eau par exemple…
Ce secteur se trouve dans la région des Savanes, placée sous état d’urgence sécuritaire jusqu’en mars prochain, du fait de la menace islamiste. Le Togo y a déployé un grand nombre de militaires, notamment dans le cadre de son opération « Koundjoare », lancée en septembre 2018, avec pour objectif d’empêcher l’infiltration des mouvements et combattants terroristes venus de l’autre côté de la frontière.
La zone de Tiwoli avait été touchée la semaine dernière par une attaque dans la localité de Kpinkankandi, elle aussi proche de la frontière avec le Burkina. Les autorités togolaises, sans donner de précisions, avaient alors reconnu des « accrochages ». Une source sécuritaire dans la sous-région évoquait une opération complexe, ayant fait 6 morts.
RFI